Spectacle

Les Forteresses

Théâtre Le Diamant

2h50(sans entracte)

Français


Thu 6 Juin
19h
Fri 7 Juin
19h
Sat 8 Juin
15h

Prix régulier / Inclus dans la tarification inclusive

Gurshad Shaheman (France | Maubeuge & Iran)

RÉCIT THÉÂTRAL

Trois femmes, nées en Iran au début des années 1960, trois étudiantes universitaires qui sont soudainement aux prises avec la révolution islamique de 1979, trois témoignages de résilience et d’espoir. Gurshad Shaheman rend honneur à sa mère et à ses deux tantes dans un voyage à travers 50 ans d’histoire, de douleurs et de bonheurs. Mêlant récit familial et fresque politique iranienne, l’auteur convie les spectateurs sur scène, aux côtés des interprètes et des réels membres de sa famille. En sirotant un thé en leur compagnie, on est amenés à découvrir une fenêtre sur leur culture, un pan déterminant de l’histoire du Moyen-Orient et surtout, un accès privilégié aux voix de ces femmes trop souvent réprimées.

Présenté en collaboration avec le Consulat général de France à Québec

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Avertissement
Présence d’armes à feu factices sur scène

CE QUI NOUS A CHARMÉS

Lorsque nous avons pris place dans le salon de thé des Forteresses, nous ne nous attendions pas à un voyage d’être aussi bouleversant. En plus des récits de migration parfois drôles, mais souvent déchirants, c’est la résilience de ces femmes – ces mères, ces tantes – et leur plaisir apparent à être là, avec nous, sur scène, qui fait de l’œuvre de Gurshad Shaheman une prise de parole aussi puissante sur un monde en pleine transformation et sur l’incroyable dignité des humains qui le traversent.

Votre comité de programmation

Assistez à la rencontre-discussion avec Gurshad Shaheman, auteur et metteur en scène le 4 juin, en formule 5 à 7 aux Salons d’Edgar

LES CRÉDITS

Crédits 👇

Texte et mise en scène : Gurshad Shaheman
Assistant mise en scène : Saeed Mirzaei

Avec : Guilda Chahverdi, Mina Kavani, Shady Nafar, Gurshad Shaheman & les femmes de sa famille

Création sonore : Lucien Gaudion
Scénographie : Mathieu Lorry Dupuy
Lumières : Jérémie Papin
Dramaturgie : Youness Anzane
Régie générale, régie lumière : Pierre-Éric Vives
Costumes : Nina Langhammer
Régie plateau et accessoires : Jérémy Meysen
Maquilleuse : Sophie Allégatière
Coach vocal : Jean Fürst

Administration La Ligne d’Ombre : Emma Garzaro
Coordination et Diffusion La Ligne de d’Ombre : Anouk Peytavin

Production : la Compagnie La Ligne d’Ombre et les Rencontres à l’échelle – B/P
Coproduction : le Phénix, scène nationale Valenciennes ; TnBA – Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine ; Pôle arts de la scène – Friche la Belle de Mai ; Centre Culturel André Malraux, scène nationale de Vandoeuvre-lès-Nancy ; Le Carreau, scène nationale de Forbach et de l’Est Mosellan ; le Théâtre d’Arles, scène conventionnée d’intérêt national art et création – nouvelles écritures ; la Maison de la Culture d’Amiens ; Les Tanneurs Bruxelles.
Accueil en résidence : Le Manège Maubeuge ; Les Rencontres à l’échelle – B/P structure résidente de la Friche la Belle de Mai ; Les Tanneurs Bruxelles.

Soutiens : DRAC Hauts-de-France ; Région Hauts-de-France ; Fonds SACD Théâtre ; Spedidam.

Ce projet a bénéficié de l’aide à l’écriture de l’association SACD – Beaumarchais (2019) et de l’aide à la création ARTCENA.

Remerciements : Sophie Claret, Camille Louis, Judith Depaule, Aude Desigaux.

Vidéo

INTERPRÈTES

Guilda Chahverdi

Formée à l’école Claude Mathieu et Jacques Lecoq, elle joue au théâtre sous la direction notamment de Ma Fu Liang, Mikael Serre, Pierre Longuenesse et au cinéma dans Terre et Cendres d’Atiq Rahimi (prix « Un Certain Regard vers l’Avenir », Cannes 2004). Elle s’intéresse tôt à la mise en scène : Déserts, en 2001 obtient le soutien de la Ville de Paris ; elle monte La Passion de Hallaj, auteur mystique persan. Elle voyage en Asie centrale et y mène une recherche sur les formes spectaculaires et traditionnelles orales. Ce qui donne lieu à des spectacles de contes tirés du Livre des Rois de Ferdowsi (2003) et du Pavillon des Sept Princesses de Nézami (2009). Avec les contes, elle effectue une tournée en Asie centrale dont la dernière étape est à Kaboul (2003-05). En 2006, elle enseigne le théâtre à la Faculté des Beaux-arts de Kaboul. Elle crée la compagnie Azdar, elle mettra en scène, entre autres, Ubu Roi, d’Alfred Jarry. Toujours en Afghanistan, elle produit des pièces radiophoniques pour la radio Killid (programme de sensibilisation sur les violences familiales, 2005-07). De 2010 à 2013, elle dirige l’Institut français d’Afghanistan à Kaboul. En France, elle effectue une recherche en sciences humaines (Université Aix-Marseille, IREMAM) sur l’action culturelle dans un État en guerre, un pays en crise (2015). Attentive à la création contemporaine afghane, elle est commissaire de l’exposition Kharmohra, l’Afghanistan au risque de l’art au MuCEM à Marseille (2019/20). En 2021, elle joue dans Les Forteresses de Gurshad Shaheman, met en scène L’Invité du miroir et Sous-rire avec Dieu d’Atiq Rahimi (Mucem, Marseille) et travaille à la création de La Valise vide, pièce afghane de Kaveh Ayreek qu’elle a traduite (soutien de la Maison Antoine Vitez), production Les Rencontres à l’échelle, B/P (2022).

Mina Kavani

Formée à l’École d’Art dramatique de Téhéran et au Conservatoire National Supérieur d’Art dramatique de Paris, Mina Kavani a commencé sa carrière à l’âge de 16 ans sous la direction d’Ali Raffi, le metteur en scène et cinéaste iranien. Très vite, elle joue de grands rôles du répertoire à Téhéran. À 23 ans, elle s’installe à Paris et entre au CNSAD dans la classe de Jean-Damien Barbin. En 2013, elle joue au cinéma le rôle principal de Sara, dans Red Rose réalisé par Sepideh Farsi. Apparaissant nue dans le film, elle est la cible d’attaques virulentes dans la presse iranienne. Le film est sélectionné
dans les Festivals Internationaux et coûtera à Mina Kavani son exil. En 2014 elle présente à l’Odéon un récital autour de l’œuvre de Forough Farrokhzad, figure majeure de la poésie moderne iranienne. En 2015 et 2016 elle interprète Ingeborg Bachmann, dans Malina de Ingeborg Bachmann, mise en scène par Barbara Hutt, au Festival d’Avignon et à la Maison de la Poésie à Paris. En 2017 elle joue dans Neige, adaptation du roman d’Orhan Pamuk au TNS. En 2017 elle participe au stage organisé par le TNS sous la direction de Falk Richter et le danseur Nir de Wolff puis à celui organisé par les Chantiers Nomades sous la direction de Krystian Lupa qu’elle retrouvera en 2019 pour un travail en commun. En 2020 elle participe au stage dirigé par Lazare à la Fonderie et à l’issue de ce stage elle joue dans Lazare Station au Lavoir Moderne Parisien. Elle joue aussi sous la direction de Alexandra Lacroix dans Persée, mettant en regard les Mélodies persanes de Camille Saint-Saëns avec les récits de migrants venus d’Iran et d’Afghanistan. Elle écrit et prépare son premier monologue intitulé I’m Deranged autobiographie relatant sa vie en exil.

Shady Nafar

Comédienne d’origine franco-iranienne, Shady Nafar se forme au Conservatoire de Grenoble puis à l’ESAD (École Supérieure d’Art Dramatique de Paris). Elle joue notamment sous la direction de Thomas Bouvet dans Phèdre de Racine, La Cruche Cassée de Kleist, John and Mary de Pascal Rambert; Gilian Petrovski dans L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer de Copi ; Gloria Paris dans Les Amoureux de Carlo Goldoni; Maxime Franzetti dans la création chorégraphique Est-ce ainsi que les Hommes s’aiment…. ? ; Elise Marie dans Les Visionnaires de Desmarets de Saint Sorlin; Damien Houssier dans Pylade de Pasolini; Laurent Gutmann dans Explantation et Le Prince d’après Machiavel. Elle assiste Gloria Paris à la mise en scène de Divine, d’après Notre-Dame-des-Fleurs de Jean Genet, interprétée par le chorégraphe et danseur Daniel Larrieu. Avec le comédien et danseur Martin Juvanon du Vachat, elle co-écrit et met en scène Du Ballet ! et le met en scène dans une adaptation du Bal des folles de Copi. Elle écrit et met en scène Cachons-nous sous cet amandier, qu’elle joue aux côtés de Thomas Fitterer. Elle assiste David Geselson à la mise en scène sur Le Silence et la peur. Elle intervient régulièrement comme collaboratrice artistique auprès de la compagnie La Bouillonnante. Suite à sa participation au Directors LAB au Lincoln Center Theater (New York), elle crée, avec cinq metteurs en scène venus d’Inde, d’Allemagne, d’Uruguay, du Brésil et d’Argentine, le collectif international P.L.U.T.O (People Living Under This Occupation). Leur premier création Black Box est présentée au Festival International de Buenos Aires en 2020.

En savoir plus sur le spectacle

Ce que la presse en dit...

Alors, atteint par la force des récits, la qualité du jeu, la présence du réel qui toque à la porte, on pleure et on rit, on admire ces trois femmes si puissantes face à la vie.

Laura Plas

Les trois coups, 10 mars 2023

Dans la mouvance de plus en plus fournie d’un théâtre qui mêle étroitement réalité et fiction, Les Forteresses a droit à une place particulière. Notamment pour la justesse de son propos et l’intelligence de sa réalisation, l’humanité de ses interprètes.

Michel Voiturier

Webthéâtre.fr, 7 juin 2023

C’est très beau, très simple et sophistiqué dans les rythmes, les lumières, les moments de chant, de danse. L’équipe artistique qui entoure l’écrivain-metteur en scène-acteur est excellente. On annonce trois heures sans entracte : cela passe comme un souffle.

Armelle Héliot

Le Journal d’Armelle Héliot, 24 janvier 2022

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QUI EST GURSHAD SHAHEMAN?

Gurshad Shaheman a été formé à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes et Marseille (ERACM). Il a aussi un master II de littérature comparée obtenu à Paris VIII sur la traduction de la poésie persane. En tant qu’acteur, assistant à la mise en scène ou encore traducteur du persan, il a notamment collaboré avec Thierry Bédard, Reza Baraheni, Thomas Gonzalez ou Tatiana Julien. Depuis 2012, Gurshad écrit et interprète ses propres performances. Sa trilogie, Pourama Pourama, toujours en tournée, est publiée aux éditions Les Solitaires Intempestifs. En 2018, il crée au Festival d’Avignon, Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète, spectacle écrit à partir de récits de réfugiés LGBT issu.es du Moyen Orient.

En 2019, il crée sa compagnie La Ligne d’Ombre, implantée dans les Hauts-de-France. Artiste associé au théâtre Les Tanneurs à Bruxelles, Gurshad y crée en 2020 Silent Disco, projet citoyen mené avec des jeunes gens en rupture avec leurs familles. En France, il est associé au Théâtre de la Bastille à Paris, au Quai CDN d’Anger, au Manège, scène nationale de Maubeuge et au Théâtre de l’Union CDN de Limoges. Il est également accompagné par Le Phénix, scène nationale de Valenciennes et la Maison de la Culture d’Amiens. En 2021, il écrit et met en scène Les Forteresses, spectacle toujours en tournée. Le livre a obtenu en 2022 le Prix de la Librairie Théâtrale et le Prix Koltes du TNS.

Gurshad est également à l’origine des Cabarets Dégenrés, rendez-vous annuel et festif créé à Confluences à Paris puis transporté au Point Ephémère. Il est aussi l’auteur de Pour que les vents se lèvent – Une Orestie, créée en octobre 2022 au TNBA à Bordeaux dans une mise en scène de Catherine Marnas et de Nuno Cardoso. Lauréat de l’appel à projet, Mondes Nouveaux, en 2023, il crée Jadis, lorsque mon cœur cassa, installation sonore et florale écrite à partir de récits de personnes en parcours de soin psychiatrique. Le projet est produit en partenariat avec le Centre des Monuments Nationaux et a vu le jour au Monastère Royal de Brou à Bourg-en-Bresse.

Avec l’artiste québécois, Dany Boudreault, il créera en 2024, Sur tes traces au Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles, un projet d’écriture hybride entre le carnet de voyage et l’enquête de personnalité. Comme pédagogue, il intervient, entre autres, à l’ERACM, à l’École supérieure du Théâtre de l’Union (ESTU) Limoges, ou encore dans l’antenne belge du Cours Florent à Bruxelles.

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QUI EST SAEED MIRZAEI?

Saeed Mirzaei est né en Iran. Après avoir découvert le théâtre pendant ses études à l’école polytechnique de Téhéran, il a suivi une formation d’acteur à l’École de Jeu d’Amin Tarokh. Il a joué dans des séries télévisées (Derniers jours d’hiver de Hossein Mahdvian, IRIB1), et des courts métrages. Il a également été membre du collectif Papatiha dirigé par Hamid Pourazari (Virage à deux coups, 2010, Requiem pour innocence, 2011). En France, formé à l’École Départementale du Théâtre 91 (EDT91), il entre au master professionnel de mise en scène et dramaturgie à l’université Paris Nanterre. Il a joué notamment sous la direction de Jacques David et Philippe Minyana (Qu’est-ce qu’ils disent sur le pré ? 2016), Antoine Caubet (Le soulier de satin, 2016), Etienne Pommeret (Le prince travesti, 2015) et il a assisté Nicolas Struve dans la mise en scène d’À nos enfants, (TGP, 2017). Il a continué à se former auprès de metteurs en scène comme Christiane Jatahy, Anatoli Vassiliev et Thomas Richards. Sa première pièce Where did I kill you for the first time ? présentée comme projet de fin d’études à l’université obtient le prix d’encouragement ARTCENA. En 2019, il a fondé la compagnie VIS-PO-BISH accompagnée par le théâtre Gérard Philippe et Anis Gras. Actuellement il collabore en tant que dramaturge et traducteur avec Marcial Di Fonzo Bo et Lucie Berelowitsch qui mettront en scène les artistes afghans exilés en France depuis septembre 2021. Les Forteresses est sa première collaboration avec Gurshad Shaheman.

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QUI EST YOUNESS ANZANE?

Dramaturge et conseiller artistique pour le théâtre et la danse, Youness Anzane travaille avec les metteurs en scène Jean Jourdheuil, Thomas Ferrand, Victor Gauthier-Martin, David Gauchard, Yves-Noël Genod, Stéphane Ghislain Roussel, Sophie Langevin, Mehdi-Georges Lahlou, Laurie Bellanca, Gurshad Shaheman. Il collabore avec les chorégraphes Christophe Haleb, Jonah Bokaer, Tabea Martin, Lionel Hoche, Julia Cima, Maud Le Pladec, Thierry Micouin, Marta Izquierdo, Malika Djardi, David Wampach, Meryem Jazouli, Arkadi Zaides, Olivier Muller, Eric Minh Cuong Castaing, Aude Lachaise, Aurélie Gandit.

Son intérêt pour l’opéra le conduit au Festival d’Aix-en-Provence, où il est dramaturge associé en 2012, puis membre de l’équipe de rédaction des programmes en 2014. Il devient par la suite l’auteur du livret de l’opéra Wonderful Deluxe (musique du compositeur Brice Pauset, production du Grand Théâtre de Luxembourg), ainsi que du livret Crumbling Land (musique composée par le collectif Puce Moment, production de l’Opéra de Lille). Pour l’Opéra de Lyon, il participe en 2021 à la création du monodrame lyrique Zylan ne chantera plus, musique de Diana Soh, livret de Yann Verburgh, mise en scène de Richard Brunel.

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QUI EST MATHIEU LORRY-DUPUY?

Après avoir suivi une formation d’arts plastiques à l’École des Arts Décoratifs de Paris, Mathieu est assistant scénographe au bureau d’études du Festival International d’art lyrique d’Aix-en-Provence et collabore pendant deux années aux productions de Stephane Braunschweig, Patrice Chéreau, Lucas Hemleb, Luc Bondy. Il participe à différents projets de Robert Wilson élaborés au Watermill Center aux États-Unis ainsi qu’au tournage des Vidéo Portraits, puis assiste Daniel Jeanneteau sur divers projets. Il développe des scénographies et des installations visuelles au théâtre, à l’opéra, en danse contemporaine et collabore avec les metteurs en scène et chorégraphes Thierry Roisin, Olivier Coulon Jablonka, Michel Cerda, Michel Fagadau, Niels Arestrup, Laurent Gutmann, Alain Béhar, Jean-Yves Courrègelongue, Alexandra Lacroix, Marie-Christine Soma, Jean-Pierre Baro, Benjamin Porré, Cédric Gourmelon, Julien Fisera, Sara Llorca, Catherine Kollen, Thomas Gonzales, Daniel Larrieu, Marie Rémond, Gurshad Shaheman, Benjamin Lazar, Christophe Gayral, Galin Stoev, Salia Sanou, Amine Adjina, Rocio Berenguer. Avec Jacques Vincey, il a crée notamment l’installation en glace pour Und. Parallèlement à son activité théâtrale, depuis 2017, il est intervenant à la faculté de Nanterre en Master 2, théâtre : mise en scène et dramaturgie. Il est le lauréat du concours pour l’extension du Centre National du costume de scène de Moulin en un laboratoire de création de la scénographie, avec l’architecte Jésus Garcia Torres et le studio Adeline Rispal.

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QUI EST LUCIEN GAUDION?

Artiste sonore né en 1981, Lucien Gaudion vit et travaille à Marseille depuis 2010. Son parcours l’amène à se concentrer sur les stratégies de transformation de la perception auditive. Il crée des contextes d’écoute, des compositions électroacoustiques, des installations ou des performances qui utilisent ou détournent des procédés technologiques complexes avec une nette volonté de s’affranchir de leur tyrannie. Haut-parleurs démembranés, néons sonorisés, arche d’enceintes font partie de la gamme non-chromatique de Lucien Gaudion.

« Au départ, je m’intéresse à ce que le son véhicule comme informations ainsi qu’à sa capacité à générer des espaces multiples et simultanés, ces nouveaux lieux fictifs et sonores sont pour moi de nouveaux mondes possibles, des espaces mentaux à explorer. » -Lucien Gaudion

Outre son travail d’installation et de performance solo il fabrique des musiques pour le théâtre et la danse notamment avec Gurshad Shaheman. Artiste associé au GMEM (CNCM de Marseille), il fait également partie du collectif Soma avec lequel il interroge les pratiques audio/tactile. Il est aussi cofondateur du label Daath Records pour les musiques expérimentales et organise les évènements La Membrane avec Elena Biserna dédiés aux arts sonores. Il est membre du collectif deletere.

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QUI EST JÉRÉMIE PAPIN?

Formé au sein du DMA régie lumière de Nantes et à l’école du Théâtre National de Strasbourg, Jérémie Papin a collaboré entre autre avec Didier Galas, Hauke Lanz ou encore Lazare Herson- Macarel. Membre de la compagnie Les Hommes Approximatifs, il a créé les lumières de Macbeth, Violetta, Le Bal d’Emma, Elle brûle, Le Chagrin et enfin Saigon créé à la Comédie de Valence – CDN / Festival d’Avignon 2017. Entre 2010 et 2018, il crée les lumières d’Éric Massé, de Nicolas Liautard pour Le Misanthrope, d’Yves Beaunesne pour L’intervention et Roméo et Juliette, de Richard Brunel pour Eddy Bellegueule et de Maëlle Poésy pour Purgatoire à Ingolstadt, Candide ainsi que L’Ours et Le chant du cygne à la Comédie-Française, Ceux qui errent ne se trompent pas au Festival d’Avignon. Pour l’opéra de Dijon, il réalise les lumières de L’Opéra de la Lune composé et dirigé par Brice Pauset et celle d’Actéon dirigé par Emmanuelle Haïm, tous deux mis en scène par Damien Caille-Perret. Toujours à Dijon, il réalise les lumières de La Pellegrina dirigé par Etienne Meyer et mis en scène par Andréas Linos. Au Festival de Salzburg il créé les lumières de l’opéra contemporain Meine Bienen. Eine Schneise, composé et dirigé par Andreas Schett et Markus Kraler dans une mise en scène de Nicolas Liautard. Plus récemment il crée les lumières de Littoral de Wajdi Mouawad et Suzy Storck de Magali Mougel mise en scène par Simon Delétan, ainsi que Le Montage des Attractions de Vladimir Pankov ; Roman National du Birgit Ensemble; Les Forteresses de Gurshad Shaheman, Janis de Nora Granovsky ; Marylin, ma grand-mère et moi de Céline Milliat Baumgartner et Valérie Hecq-Lescort et enfin Zypher Z de Kevin Keiss et Louis Arène pour le Munstrum Theatre.

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QUI EST PIERRE-ÉRIC VIVES?

À travers la photographie puis la vidéo, Pierre-Éric Vives découvre le place essentielle qu’occupe la lumière dans les pratiques artistiques. Il devient assistant, puis régisseur lumière à l’Autre Canal, SMAC de Nancy. Par la suite, il occupera des postes de régisseur lumière sur différents festivals, tels que Nancy Jazz Pulsations, Musique Action à Vandoeuvre, ou encore MIMI à Marseille. Après quoi, il se rapproche de la création contemporaine, musique, danse, théâtre et du milieu underground. Il explore les interactions entre mouvement, son et perception visuelle, entretenant dans son travail un lien étroit entre ces trois éléments. Depuis, il est principalement régisseur pour des compagnies de théâtre, de danse et de marionnettes. Il travaille notamment pour la compagnie Filament, avec le chorégraphe Julien Ficely (Souvenir d’un faune, Chromatique), pour les Patries imaginaires, avec Perrine Maurin (Contrôle, AK47) ou encore pour La Mue/tte, théâtre visuel et musical. En 2017 il prend en charge la création lumière pour Nocturama, de la compagnie Virgule Flottante (danse : Romain Henry et Marie Cambois, musique : Anthony Laguerre) puis en 2018 pour OH ! de la compagnie Tout va bien, avec Virginie Marouze.

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En juillet 2018, quand j’ai créé Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète au festival d’Avignon, ma mère a fait le déplacement de Lille pour voir le spectacle. Sa sœur cadette, installée à Francfort depuis près de vingt ans, est venue d’Allemagne. Pour l’occasion, leur troisième sœur, qui vit encore à Téhéran a pris un avion pour les rejoindre. Cela faisait onze ans qu’elles n’avaient pas été ainsi réunies toutes les trois. J’étais touché de les voir ensemble après toutes ces années, de constater combien leur lien restait solide malgré les revers du destin, les années de séparation et malgré des choix de vie parfois radicalement opposés. Je les regardais dans les rues d’Avignon, au milieu de cette grande fête du théâtre dans laquelle elles se fondaient parfaitement et je les trouvais vraiment romanesques, pour ne pas dire théâtrales.

Les trois femmes sont nées au début des années 1960, à Mianeh, une petite ville des montagnes de l’Azerbaïdjan iranien. Elles ont fait des études, traversé une révolution, vécu 8 ans de guerre et connu l’exil pour deux d’entre elles. Elles ont eu des maris, des enfants, des divorces. Elles ont connu de grandes joies et de grandes peines. Elles ont vécu plus d’un demi-siècle et leurs petites histoires de vie contiennent en elles la grande Histoire d’une partie du monde de la seconde moitié du vingtième siècle. Chacune l’a vécue d’un point géographique différent, baignée dans une langue et un environnement culturel différents. Ma mère, l’ainée des trois sœurs, s’est établie en France en 1990. À peine deux ans plus tard, sa cadette, a entamé avec ses deux enfants un parcours de réfugiée à Leipzig en Allemagne. La dernière est toujours restée en Iran.

À Avignon, sur les terrasses des cafés ou dans leur petit appartement de location, je les regardais faire le bilan de leurs vies, passer en revue leurs réussites et leurs échecs, faire le décompte de leurs joies et de leurs peines et je me disais que je tenais là le sujet de ma prochaine pièce. Quand je leur ai annoncé le projet, elles se sont montrées un peu sceptiques au départ mais très vite un enthousiasme sincère a pris le dessus. J’ai alors commencé à les interviewer. Chaque entretien a été enregistré et a servi de base à la composition de la pièce. Pour moi, il ne s’agissait bien sûr pas d’un simple travail de transcription mais bien d’écriture. L’aspect documentaire ou prosaïque du sujet m’intéresse bien moins que la force poétique ou le souffle universel que ces récits peuvent atteindre. À travers trois monologues entrelacés, chacune passe en revue son enfance, la relation aux parents, les études, l’engagement politique, le rapport aux hommes, au mariage, à la maternité, à dieu, à l’exil… Leurs voix se succèdent et se complètent, tissant un réseau de sensations et d’idées, dressant trois paysages intimes enchevêtrés où chacune fait pour elle-même le bilan de sa vie à l’approche du crépuscule.

Gurshad Shaheman

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