A Man Named Macbeth

L’ambition à son paroxysme, la soif du pouvoir absolu. Shakespeare a mis en scène un prétendant au trône acculé, en vertu d’une logique meurtrière et maladive, à l’élimination systématique de tout rival. Le Macbeth dont il est question ici est actualisé et transposé dans l’univers moderne de la Yakuza, la pègre japonaise, dont les liens avec le pouvoir ne cessent d’inquiéter.

Takeshi Kawamura, jeune metteur en scène de Tokyo, puise aux forces vives de la tragédie et nous offre une production-choc d’une rigueur spartiate et d’une rare efficacité scénique. Trois acteurs différents se partagent le personnage tourmenté de Macbeth. Un spectacle percutant et réglé au quart de tour dont le grand Will aurait sûrement goûté le caractère irrévérencieux et la puissante imagination.