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Pereira prétend

Crédit photo :Eric Courtet

1998 | Théâtre Capitole



Prix régulier /

Théâtre de la Commune, CDN d'Aubervilliers, Centre théâtral de Namur - Festival Rencontres d'Octobre, Théâtre de l'Aquarium (France)

Lisbonne, août 1938. La ville s’écrase sous une chaleur torride et le ciel de toute l’Europe menace d’orages, politiques comme météorologiques. Pereira transpire. Pereira s’éponge.  Pereira a peur. Il est veuf, cardiaque et obsédé par l’idée de la mort. Responsable de la page culturelle d’un quotidien de la capitale portugaise, il se lie d’amitié avec un jeune Italien nommé Rossi, qu’il charge de rédiger à l’avance les nécrologies de grands écrivains, afin de les avoir sous la main au cas où. L’apprenti-journaliste et sa petite amie s’engagent bientôt dans la lutte contre le fascisme, mais Pereira ne s’intéresse qu’à la littérature… ou du moins, le prétend-il… De rencontres en réminiscence et de conversations en confidences, entre le portrait de sa femme et le café du coin, Pereira finira-t-il par entendre la voix du cœur ?

Autour du leitmotiv de la phrase-titre et à l’aide d’un procédé simple et astucieux où la narration se transforme sous nos yeux en personnification, les créateurs ont réalisé là une adaptation fine, sensible et extrêmement vivante de l’œuvre littéraire d’origine. Le texte est porté par des interprètes dont la discrète virtuosité nous éblouit et dont la présence habite entièrement une scène immense et dépouillée, où règne une atmosphère de torpeur et d’ironie qui nous envoûte immédiatement. Surgissent des images qui perdurent : la robe rouge de Maria, le mouchoir de Pereira, une cuiller qui tinte dans un verre de limonade… une puissance évocatrice qui fait de ce spectacle un pur ravissement.

Un cadre, deux chaises, trois acteurs; quelques citrons, des sardines qui cuisent, et toute la force d’une parole ô combien nécessaire, celle qui s’élève contre l’inertie, car, comme l’écrit Didier Bezace, « Pereira nous ressemble dans ces moments difficiles où nous nous sentons épuisés et fragiles, moments sur lesquels  comptent toujours les despotes pour prendre leur essor et régner en maîtres » .

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Crédits

Texte Laurent Caillon
Adaptation et mise en scène Didier Bezace
Avec la collaboration de Laurent Caillon
Assistance à la mise en scène Olivia Burton
Dramaturgie et conception musicale Laurent Caillon
Décor Philippe Marioge
Lumières Dominique Fortin
Costumes Karine Charpentier
Chef habilleuse Lucia Bo
Réalisation sonore Bernard Vallery
Direction technique Bernard Estève
Régie lumières Yves Sitbon
Régie son Franck Poulain
Régie générale François Flouret
Régie plateau Olivia Burton
Secrétaire générale Catherine Dan

Interprètes Daniel Delabesse, Thierry Gibault, Lisa Schuster

Production Théâtre de la Commune, CDN d’Aubervilliers, Centre Général de Namur – Festival Rencontres d’Octobre, Théâtre de l’Aquarium


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