2h55(sans entracte)
En français avec des scènes en LSF, anglais, tamoul
Théâtre national de Strasbourg (France | Strasbourg)
Présenté du 30 mai au 1 juin 2025
Ouverture de la billetterie : 4 février 2025, à midi.
Les meilleures places sont très convoitées !
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« Le tube de cette 78e édition du festival Avignon »
– Philippe Chevilley, Le Echos
À l’approche de son mariage, une princesse d’Angleterre confie la fabrication de sa robe à la maison de haute couture française Béliana. Avec l’expertise d’un atelier de broderie à Mumbai et du fameux atelier de dentelle d’Alençon, une trentaine d’artisans travaillent dans le plus grand secret sur cet ouvrage extraordinaire. En utilisant les codes du cinéma, Caroline Guiela Nguyen dévoile les enjeux sociaux et la complexité humaine camouflés derrière la beauté, le luxe et l’extravagance. Après un succès retentissant à Avignon et une tournée en Europe et en Asie, LACRIMA tisse un récit choral tout en douceur et en tragédie.
Texte et mise en scène Caroline Guiela Nguyen
Interprété par Dan Artus, Dinah Bellity, Natasha Cashman, Charles Vinoth Irudhayaraj, Anaele Jan Kerguistel, Maud Le Grevellec, Liliane Lipau, Nanii, Rajarajeswari Parisot, Vasanth Selvam
avec en vidéo Nadia Bourgeois, Charles Schera, Fleur Sulmont
et les voix de Louise Marcia Blévins, Béatrice Dedieu, David Geselson, Kathy Packianathan,Jessica Savage-Hanford
Traductions Nadia Bourgeois, Carl Holland, Rajarajeswari Parisot (langue des signes française, anglais, tamoul)
Collaboration artistique Paola Secret
Scénographie Alice Duchange
Costumes et pièces couture Benjamin Moreau
Musique Jean-Baptiste Cognet, Teddy Gauliat-Pitois, Antoine Richard
Son Antoine Richard en collaboration avecThibaut Farineau
Lumière Mathilde Chamoux, Jérémie Papin
Vidéo Jérémie Scheidler
Motion Design Marina Masquelier
Coiffure, postiches et maquillage Émilie Vuez
Casting Lola Diane
Consultation artistique Juliette Alexandre, Noémie de Lapparent
Musiques enregistrées Quatuor Adastra – quatuor à cordes
Traduction en anglais pour le surtitrage Panthea (anglais)
Assistanat à la mise en scène Iris Baldoureaux-Fredon
Assistanat à la dramaturgie Louison Ryser, Tristan Schinz, Hugo Soubise
Régie générale Stéphane Descombes, Xavier Lazarini
Régie plateau Fabrice Henches
Régie vidéo Jérémie Scheidler, Philippe Suss (en alternance)
Régie lumière Mathilde Chamoux, Thibault D’Aubert (en alternance)
Régie son Julien Feryn
Habillage Bénédicte Foki
Coproduction Festival TransAmériques (Canada), La Comédie Centre dramatique national de Reims, Points communs Nouvelle Scène nationale (Cergy-Pontoise), Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Centro Dramático Nacional (Espagne), Piccolo Teatro di Milano Teatro d’Europa (Italie), Théâtre de Liège (Belgique), Wiener Festwochen Freie Republik Wien (Autriche), Théâtre national de Bretagne (Rennes), Festival d’Avignon, Les Hommes Approximatifs
Conception et construction des décors, costumes et broderies Les ateliers du Théâtre national de Strasbourg
Avec le soutien de Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris), Théâtre Ouvert Centre national des dramaturgies contemporaines (Paris), La Maison Jacques Copeau (Pernand-Vergelesses), Musée des Beaux-arts et de la Dentelle (Alençon), Atelier-Conservatoire National du Point d’Alençon, Institut français (New Delhi), Alliance française (Mumbai) et pour la 78e édition du Festival d’Avignon : Spedidam
Remerciements Valérie Rey-Robert, Louise Miragliese, Carole Keruzore, Docteur Ghada Hatem-Gantzer, Adama-Sira Le Blay, Ernestine Ronai, Christelle Taraud, Michèle Rigault, Magali Morales, Anne Lassale, Clémentine Chevalier, Malorie Triolet, Samuel Bony, Johanna Mauboussin, Brigitte Lefèbvre, Valérie Durand, Dominique Rousseau, Fatima Le Griguer, Dr Ritu Sethi, Amandine Roggeman, Stéphane Doutrelant, Raj Anand, Shama Thakare, Maxiliano Modesti, Konarak Navin Salian, Arun Jothi, Nathalie Frost, Llyod Fernandes, Constantin Leblan, Maya Sundarakrishnan, James Ferreira, Camille Nozay, Zahra Abdollahi, Danielle Songué, Anne-Lise Mary, Lucie Briffaut, Noémie Salgues, Victoria Patricot, Sorcadh McCarthy, Odile McCarthy, Anna Marc-Wecker, Zelda Perez, Thomas Bloch, Ana Reverdito-Hass, l’équipe des Hommes Approximatifs – Elsa Hummel- Zongo, Stéphane Triolet, Xavier Lazarini, Coline Loger, Carla Hérin, Isabelle Nougier et Eloise Royer, Laurent Guiela, Alexis et Liv Armengol, l’ensemble du personnel permanent et intermittent du Théâtre National de Strasbourg
LACRIMA de Caroline Guiela Nguyen est publié aux éditions Actes Sud en juin 2024.
Ce spectacle est présenté en collaboration avec le FTA
Le tube de cette 78e édition du Festival Avignon
Philippe CHEVILLEY
Le Echos, 3 juillet 2024
Un théâtre réunificateur, bâti par toutes et tous et pour toutes et tous
Vincent BOUQUET
Scene Web, 2 juillet 2024
On voyage d’une ville à une autre. On regarde des femmes et des hommes travailler, communiquer, à travers des écrans ou au sein d’un atelier de haute couture. Tout cela pourrait paraître parfois un peu descriptif, si une profondeur humaine n’imprégnait cet univers théâtral. Une profondeur et une vérité.
Manuel Piolat SOLEYMAT
Journal La Terrasse, 28 août 2024
Caroline Guiela Nguyen est autrice, metteuse en scène et réalisatrice. D’abord étudiante en sociologie, elle intègre l’École du Théâtre National de Strasbourg et à sa sortie en 2009 fonde la compagnie Les Hommes Approximatifs. Soucieuse de mettre au plateau des visages et corps absents habituellement, d’imaginer avec eux de grands récits de fiction, la compagnie Les Hommes Approximatifs part longuement en recherche de ses comédien·nes, professionnel·les comme amateur·rices. Convaincue de la puissance de la fiction tout en étant attentive à raconter le monde tel qu’il se présente, Caroline Guiela Nguyen écrit toujours en amont, en immersion dans des lieux qui captent les problématiques de notre époque, au contact de celles et ceux qu’elle nomme « expert·es de nos réels ». Avec les membres de la compagnie, Alice Duchange (scénographe), Benjamin Moreau (costumier), Jérémie Papin (créateur lumière), Antoine Richard (créateur sonore), Paola Secret (collaboratrice à la mise en scène) et Jérémie Scheidler (dramaturge, vidéaste), elle déploie, projets après projets, l’esthétique et la recherche formelle qui les caractérisent.
Caroline Guiela Nguyen crée avec la compagnie en 2011 Se souvenir de Violetta à La Comédie de Valence puis Ses Mains (2012), Le Bal d’Emma (2013), Elle brûle (2013) et Le Chagrin (2015). Dès 2013, ses spectacles sont présentés dans toute la France notamment à La Colline – théâtre national à Paris, au Théâtre Dijon Bourgogne, à La Comédie de Saint-Etienne, Centre dramatique national, au Théâtre national de Nice, au Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine – TnBA à Bordeaux.
2015 marque le début de son engagement avec la Maison Centrale d’Arles. Elle y collabore avec Joël Pommerat et Jean Ruimi pour créer notamment Désordre d’un futur passé et Marius avec des comédiens détenus. En 2020, elle y réalisera son premier film : Les Engloutis, tourné à l’intérieur des murs de la Centrale et coproduit par Les films du Worso.
En 2016, elle crée avec Alexandre Plank et Antoine Richard une pièce radiophonique, Le Chagrin (Julie et Vincent) pour France Culture dans le cadre du programme « Radiodrama ». Elle crée la même année Mon Grand Amour, spectacle en appartement qui tournera entre autres à Paris, Rennes et New-York.
En 2017, Caroline Guiela Nguyen crée SAIGON, qu’elle présente au festival Ambivalence(s) à La Comédie de Valence et lors de la 71e édition du Festival d’Avignon. Encore en tournée aujourd’hui, le spectacle a été joué dans une quinzaine de pays (France, Suède, Chine, Allemagne, Australie, Vietnam…).
En 2021, lors de la 75e édition du Festival d’Avignon, elle crée FRATERNITÉ, Conte fantastique, parcourant la France et l’Europe, pour plus de 130 représentations.
La Schaubühne à Berlin, l’invite à y créer un spectacle original avec les acteurs de l’ensemble permanent. Elle écrit KINDHEITSARCHIVE, fictions croisées de l’adoption dans un Bureau International de l’Enfance, qu’elle met en scène en octobre 2022.
En 2023, elle publie, en complicité avec Aurélie Charon, Un théâtre cardiaque aux éditions Actes Sud.
En septembre 2023, elle prend ses fonctions en tant que directrice du Théâtre National de Strasbourg et de son École. Son projet artistique et pédagogique conçoit le TNS comme un lieu de vie, d’hospitalité et de pensée constante sur la relation entre les œuvres et les habitant.es. Il conjugue rayonnement international et création au plus proche du territoire, et ouvre le théâtre et son école au cinéma et à l’audiovisuel.
En 2024, elle écrit et met en scène LACRIMA dont l’action a lieu au cœur d’un atelier de haute couture à Paris, de dentelle à Alençon et de broderie à Mumbaï. La création voit le jour en avant-première au TnS, puis et présenté au Wiener Festwochen en Autriche et au Festival d’Avignon en juillet. Le spectacle est un succès et est très rapidement programmé par des lieux en France et dans le monde entier.
En 2025, dans le cadre des Galas du TnS qu’elle a imaginé, elle crée La Verité : « on l’ordonne ou on la retire, elle peut abîmer le cœur, provoquer des incendies dans un pays sans arbre. Elle est la flamme autour de laquelle gravite la nouvelle création de Caroline Guiela Nguyen écrite en forme de contes à partir d’entretiens menés auprès de celles et ceux qui s’occupent de nos enfants. »
Elle poursuit un travail d’écriture pour un projet de série en partenariat avec Les films du Worso (Sylvie Pialat- Benoît Quainon).
Caroline Guiela Nguyen a été associée à des théâtres marquant le parcours de ses productions, tels que La Comédie de Valence – CDN de Drôme-Ardèche, La Colline – Théâtre national (Paris), Théâtre Olympia – CDN de Tours, Odéon – Théâtre de l’Europe (Paris), MC2 : Grenoble, Comédie – CDN de Reims. Elle est actuellement associée au Piccolo Teatro di Milano – Teatro d’Europa et compagnonne du Théâtre de Liège.
Le récit de Lacrima, la commande d’une robe de mariée passée par la princesse d’Angleterre à un atelier de haute couture français, pourrait être celui d’un conte de fées. Toute fois, histoire de larmes plus que d’un vécu heureux, trajectoires de petites mains plus que d’altesse royale, Lacrima dénoue les fils qui, de génération en génération, tissent le secret, exerçant chez les êtres qui en sont le réceptacle inconscient, dans les corps qui en portent les stigmates, une violence muette.
Entre Paris, Alençon et Mumbai et à travers l’éclatement des abcès putrides contenus dans ces enveloppes charnelles sacrifiées, les péripéties de cette robe-trésor provoquent dans la vie de ceux qui travaillent à sa conception des cataclysmes irréversibles.