Présenté à la salle Multi de la coopérative Méduse

1h30(sans entracte)

En français et en anglais, surtitré en français


Tue 31 Mai
19h30
Wed 1er Juin
23h30
Thu 2 Juin
23h30
Une rencontre avec les artistes (exclusive aux détenteurs de billets) aura lieu après la représentation du 31 mai
Prix régulier / 55 $ taxes incluses, frais de services en sus

Posthumains (Montréal)

On appelle input/output (entrée-sortie) les échanges d’informations entre le processeur et les périphériques qui lui sont associés, par exemple, ce qui entre dans un ordinateur via le clavier versus ce qui en sort via l’écran. Sur scène, hormis la prestation en soi et sa réception par les spectateurs, l’input peut se faire techniquement avec un micro, une caméra, l’output à travers les haut-parleurs et les écrans. La relation avec le public se construit aussi par ce genre d’aller-retour. L’expression fait également référence ici aux récits et aux rituels qui nous ont formé.e.s et à ceux que nous façonnons à notre tour…

Prolongement et non pas suite de Post-Humains, où elle nous racontait son incursion dans l’univers du transhumanisme, Dominique Leclerc poursuit sa fascinante démarche de façon plus personnelle, plus intime, un brin nostalgique. Face à l’ampleur toujours grandissante des technologies visant à améliorer la machine du corps, à refuser le vieillissement, la maladie et la mort, la créatrice construit en direct sur scène une archive destinée aux humains de demain. Composé d’objets désuets et de récits qui célèbrent notre fragilité, notre inévitable obsolescence et notre incontournable finitude, ce legs sensible et ludique offre un pas de recul face à la transformation de notre espèce. Sommes-nous la dernière génération issue de la génétique du hasard?

Le spectacle est fait de trois trames narratives qui allient récit, autofiction et documentaire, le passé, le présent et l’avenir. Son autrice qualifie l’entreprise de «science-friction» : s’y entrechoquent l’évocation de jouets et de techniques de la fin du siècle dernier, la récente mort de son père en plein confinement et les témoignages filmés d’adeptes du transhumanisme avec leurs visions futuristes. L’ensemble, à la fois amusant, étonnant et touchant, crée un espace de réflexion intimiste aux lisières du réel et de l’imaginaire et constitue une invitation aussi tendre que lucide à inventer d’autres futurs.

Vidéo

Quelle est la différence entre
posthumanisme et transhumanisme ?

Les transhumanistes aiment la technologie. Pour eux, la grande majorité des questions sociétales peuvent être résolues grâce aux apports de la technique. Ils veulent transformer et améliorer l’humain grâce à la technique et aux sciences. D’une certaine façon, ils veulent laisser l’humain derrière (et le mouvement est surtout mené par des hommes). C’est un monde très techno-utopique. Peu importe les problèmes, la techno va nous sauver.

Les posthumanistes accordent davantage d’importance à la culture, à la réflexion philosophique, et moins d’importance à la technique. Pour elles et eux, il faut aussi penser nos relations avec le monde, les robots, l’intelligence artificielle d’une façon nouvelle, et à partir d’autres bases que l’humanisme classique ou la tradition passée (et le mouvement est surtout mené par des femmes).

Les posthumanistes veulent laisser la « conception » qu’on s’est fait de l’humain derrière nous. On veut réfléchir notre espèce après l’humanisme (l’humanisme étant ancré dans des traditions très liées au racisme, au sexisme, et à l’anthropocentrisme).
En gros, le transhumanisme est très technophile. Et le posthumanisme est très culturophile. Et des deux côtés on veut introduire un changement radical dans la façon dont on pense l’humain et sa relation aux autres, aux robots, au monde.

En savoir plus sur le spectacle

Ce que la presse en dit...

Entre « science-friction, autofiction et théâtre documentaire », i/O propose une ode à la force et à la fragilité du genre humain. À travers une quête à la fois intime et universelle, la créatrice interroge la science, ce nouvel opium du peuple, sans jugement autre que le désir de mieux comprendre. Elle cherche aussi à établir un dialogue entre différents mouvements philosophiques : le posthumanisme, le transhumanisme et autres « techno-utopies ».

Luc Boulanger

La Presse, 23 novembre 2021

Cette création incarne tout ce que le théâtre doit être, de l’émotion, de la réflexion, de la magie dans la mise en scène, des images fortes sur scène, un propos qui nous emmène complètement ailleurs, des phrases inoubliables, vraiment, c’est réussi sur toute la ligne.

Evelyne Charuest

Dessine-moi un dimanche, Radio-Canada, 21 novembre 2021

En quelque sorte, I/O réussit la quadrature du cercle : provoquer, informer, divertir et émouvoir. La pièce démontre que le sujet est totalement maîtrisé par Dominique Leclerc et son équipe, et confirme la nécessité de réfléchir, sans s’angoisser, à ce que la vie sera après la vie, après notre vie. Avec une question fondamentale en tête : que restera-t-il de nous ?

Mario Cloutier

Revue Jeu, 18 novembre 2021

Crédits

Texte, co-mise en scène et interprétation Dominique Leclerc
Co-mise en scène Olivier Kemeid
Partenaire de création, scénographie et interprétation Patrice Charbonneau-Brunelle
Vidéo et interprétation Jérémie Battaglia
Assistance à la mise en scène et régie Anne-Sara Gendron
Dramaturgie Émilie Martz-Kuhn
Éclairages et régie Marie-Aube St-Amant Duplessis
Conception sonore Andréa Marsolais-Roy
Costumes Leïlah Dufour Forget
Intégration vidéo Pierre Laniel
Régie vidéo Zachary Noël-Ferland
Collaboratrice au mouvement Marilyn Daoust
Traduction des verbatims David Laurin
Direction de production Gwenaëlle L’Heureux-Devinat
Direction technique Guillaume Lafontaine-Moisan
Chef-machiniste Sébastien Savoie
Assistance à la scénographie Ximena Pinilla
Maquillage et coiffure Justine Denoncourt
Direction administrative Andrée-Anne Pellerin
Diffusion Paule Maher et Fabien Marcil pour LA SERRE- arts vivants
Une coproduction de Posthumains et le Centre du théâtre d’aujourd’hui
Production déléguée LA SERRE – arts vivants

Avec le soutien de
Posthumanism Research Institute de Brock University
Conseil des arts du Canada
Conseil des arts et des lettres du Québec
Conseil des arts de Montréal
L’Office national du film du Canada
CEAD – Centre des auteurs dramatiques

LA COMPAGNIE POSTHUMAINS

Duo composé des artistes Patrice Charbonneau-Brunelle et Dominique Leclerc, la compagnie Posthumains s’intéresse aux impacts du développement des technologies NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information et sciences cognitives) sur l’individu et sa société. À l’heure où la pensée humaine et l’État peinent à rattraper la vitesse exponentielle de l’évolution technologique, leurs pièces de théâtre, performances et installations créent un lieu de rencontre et de dialogue entre les créateurs de ces nouvelles technologies, leurs utilisateurs, et les néophytes.


LES CO-DIRECTEUR·TRICE·S DE POSTHUMAINS

Dominique Leclerc est autrice, co-metteuse en scène et interprète principale de la pièce Post Humains et de i/O. Finaliste au prix Michel-Tremblay 2018, Post Humains est publiée aux éditions L’Instant même. De 2009 à 2019, Dominique a été codirectrice de la compagnie Les Biches Pensives (Gamètes de Rébecca Déraspe, Comment je suis devenue touriste de Jean-Philippe Lehoux, Deux ans de votre vie de Rébecca Déraspe, etc). Elle a incarné Aaron dans la production Titus mise en scène par Édith Patenaude.  Elle est en tournée à l’international depuis 2013 avec Alice in Wonderland, présenté en anglais et en français; une production de la compagnie Tout-à-Trac, mise en scène par Hugo Bélanger.  Dominique fait partie des cocréateurs du collectif Rien à cacher (Possibles et Jamais Lu), et du Ishow produit à plusieurs reprises au Canada et en tournée en France.

Pour en savoir plus sur Dominique Leclerc : https://dominique-leclerc.ca/ 

Patrice Charbonneau-Brunelle a conçu les scénographies de plus d’une trentaine de spectacles tels 1984 (Théâtre Denise-Pelletier/Théâtre du Trident), Corps Célestes (Centre du théâtre d’aujourd’hui/la Messe Basse) et le Ishow (Les Petites Cellules Chaudes). Il a également signé la conception des décors et des costumes pour plus d’une douzaine de spectacles jeune public et conçu, entre autres, les scénographies de Des Pieds et des Mains (Le Carrousel), Petite Sorcière (Projet Mû) et Alice au pays des merveilles (Théâtre Tout à Trac). Co-fondateur de la compagnie Posthumains, il a conçu les décors des spectacles Post Humains et de i/O, en plus d’avoir assuré l’assistance à la mise en scène du premier et avoir performé dans le second.

Informations complémentaires

TOUT SAVOIR SUR i/O

LIRE LE DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Produit par le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui lors de la création du spectacle en novembre 2021

LIRE LA CHRONIQUE
Chronique Rose-Aimée T. Morin (La Presse) sur i/O

ÉCOUTER LA CONFÉRENCE
Conférence donnée par Dominique Leclerc – 16 mars 2022

Dominique Leclerc est en couverture du dernier numéro de la revue Jeu :
LIRE L’ARTICLE

Remerciements

On a tout un festival pour vous

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