1997 | Théâtre Périscope
Sirocco Théâtre (France)
Cette pièce du québécois Jean-François Caron, créée au Théâtre de Quat’Sous en 1993, propose un huis clos percutant empreint d’amour et de révolte. Jeannot, 14 ans, vient de mourir du sida, laissant quelques objets fétiches à sa famille et à son amant. Par le truchement du notaire chargé de faire la lecture de son testament, Jeannot mène une charge virulente contre tous les systèmes : social, moral et familial. Dans un texte brûlant aux allures de défi, la voix de Jeannot ressurgit à travers celle du notaire pur un règlement de compte posthume avec ses héritiers. C’est que Jeannot a inscrit sa rébellion dans le texte même de ses dernières volontés, à l’orthographe délibérément anarchique. Sa révolte, qui avait atteint les fondements de son être, ébranle aussi les fondements de la langue forcée de la traduire, comme si sa souffrance ne pouvait se dire que dans un langage dévasté.
« se ki me manke sé lamour gro manke damour sorte damour don ton na tous bezoin depui la nèsanse fratèrnité ronde otour du bloc pour apèzé son mal mè je peu man pasé puiske vou vou zan pasé depui dè zané je peu man pasé mè sa me manke sa me manke sa me manke énorméman sa me manke tèribleman » Jeannot
Texte Jean-François Caron
Mise en scène Anita Picchiarini
Décor et costumes Steen Halbro
Lumière Daniel Levy
Régisseur général Yvon Julou
Régisseur de plateau Bruno Arnould
Équipe de tournée Agnès Troly, Delphine Lagrandeur, Jérôme Descamps
Direction technique Joanne Vézina
Interprètes Arnaud Apprederis, Damien Dodane, Alain Libolt, Anne Rotger, Martine Schambacher, Daniel Tarrare