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Allemaal Indiaan (Tous des indiens)

Crédit photo :Kurt Van Der Elst

2001 | Grand Théâtre de Québec

En français



Prix régulier /

Les Ballets C. de la B. / Victoria (Belgique)

Créé en novembre 1999, Allemaal Indiaan a beaucoup tourné sur le vieux continent. En Belgique, bien évidemment, mais aussi en France, où il a connu un excellent accueil tant de la part du public, que de la critique, entre autres au Festival d’Avignon, en juillet dernier. Outre ces pays, la Suède, le Danemark, l’Italie, les Pays-Bas, l’Autriche et l’Allemagne ont également réservé un accueil fort élogieux à ce spectacle, qui malgré le sceau « fabriqué à Gand » concerne tout un chacun tant la portée du propos est universelle et son langage des plus traduisibles.

Allemall Indiaan se déploie autour du quotidien de deux familles marquées l’une par l’absence de la mère, l’autre par celle du père. Absence de présence, mais aussi retour prévisible et retour annoncé, complètent les thèmes de base du spectacle à partir desquels les auteurs s’en sont donné à cœur joie. « En tant qu’auteur, avoue Arne Sierens, nous nous amusons à exploiter certaines fantaisies et à développer certains parallélismes entre les deux groupes : s’ils ne formaient qu’une seule famille, ils feraient une famille complète, où l’on éprouverait aucun manque. Ils sont tous des gens prisonniers – d’où un jeu  moins libéré, moins vital que dans les pièces précédentes – ils sentent que pour la plupart, ils ne peuvent échapper à leurs quartiers, des ensembles où personne ne peut habiter et d’où l’on ne peut plus partir. »

Cet univers quasi carcéral des quartiers défavorisés de Gand amène tout naturellement la notion de réserve, telle qu’elle a été appliquée aux Indiens d’Amérique et dont se sont inspirés Platel et Sierens pour le titre de leur création. « Il y a des familles, des liens, des tribus : si l’on additionne ce que nous avons écrit, cela forme une chronique de notre communauté, comme les livres de Garcia Màrquez forment à eux tous la chronique de son village natal, remarque Arne Sierens. Mais nous, nous écrivons sur le XXe siècle à Gand. J’étais enfant dans un de ces quartiers de Gand, j’avais l’impression d’être un Indien dans une réserve. Les gens ne veulent pas rester là, mais ils sont obligés de trouper ensemble. »

Alain Platel et Arne Sierens ont été invités à travailler ensemble par une jeune compagnie de théâtre de Gand, la Compagnie Victoria. Même si les deux se témoignaient une admiration et une estime réciproques, ils ont hésité quelque peu avant d’accepter. Mais l’aventure dure maintenant depuis plus de cinq ans : le courant passe et ces deux ego bien trempés sont en bonne position pour donner des leçons de complémentarité, pour le plus grand bien du théâtre contemporain !

En savoir plus sur le spectacle

Crédits

Création-jeu Vanessa Tosca, Lies Pauwels Mireille, Johan Heldenbergh Franky, Clara van den Broek Cri-Cri, Natacha Nicora Kosovo, Frederik Debrock Steve, Arend Pinoy Arno
Jeunes Jelle Vandersteene Joeri, Simon Dhanens Xavier, Lotte Vandersteene, Hanne Vandersteene Kim, Marie Gyselbrecht Elleke, Nick Van Vlaenderen Davy
Traduction Monique Nagielkopf
Coaching version française Didier Deneck
Scénographie Karina Lambert
Réalisation décor Twin Design
Costumes Lieve Pynoo
Lumière Harry Cole
Coordination technique Lieven De Meyere
Régisseur son Wim Van De Cappelle
Régisseur plateau Yves De Bruyckere
Régisseur lumière Carlo Bourguignon
Photographie Kurt Van der Elst
Direction de la production Pat De Wit
Gestion de la tournée Iris Raspoet
Catering et accompagnement adolescents Hilde Gythiel


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