L'intrusive - Sortie de résidence R.O.M.

L’intrusive est une pièce de théâtre hybride qui traite d’un sujet silencé.
Mis en voix et en mouvement par trois acteurices.
Une conversation entre neocortex, limbique et reptilien.
Trois personnages qui s’expriment au sein d’un même corps.
L’intrusive dans sa forme finale est une création transversale entre arts plastiques, sonores et vivants.


Qui est Alexandra Sebbag? Elle/Ielle

Alexandra est une artiste queer racisée, plasticienne et fashion/costume/graphic designer installée à Bruxelles.
Elle développe une pratique personnelle performative, sculpturale et sonore de mise en langage somato/anthropomorphique d’un vivant fictionnel. Son univers questionne sur le plan politique les rapports et les conditions des corps dans leurs vulnérabilités, leurs
transformations et leurs forces dans un contexte sociétal en décrochage avec ses minorités.
Formée en stylisme, graphisme et pédagogie ; elle a enseigné dans différentes écoles comme l’Ecole supérieure des arts visuels de La Cambre, Saint-Luc Bruxelles et l’Université d’Aix-Marseille. Parallèlement, dans les domaines de la mode et des arts vivants,
elle s’inscrit dans un vaste éventail d’oeuvres de chorégraphes (Ayelen Parolin, Jan Martens, Lucinda Child, Mercedes Dassy), de metteur.euse.s en scène (Thymios Fountas, Antoine Laubin, Sanja Mitrovic) de réalisateurisses (Leni Huyghe, Romain Vennekens) à la création : costumes, accessoires, scénographie et de print design textiles pour le compte de stylistes (Cédric
Charlier, Arma Cutis).
CRÉATION SCÉNOGRAPHIE / ACCESSOIRE / COSTUME : Alexandra Sebbag, Cee Füllermann, Zoé Corbet
AIDE À LA MAGIE NOUVELLE : Léa Vayrou – Rive
CRÉATION SONORE : Iris Therasse
ACTEURICES : Sasha Martelli, Olivia Stainier, Alix.ce Bisotto
DRAMATURGIE : Thymios Fountas
AIDE À LA CHORÉGRAPHIE : Ayelen Parolin
CRÉATION LUMIÈRE : recherche en cours
REGARDS EXTÉRIEURS : Virginie Jortay, Rosanna Gangemi, Laure Lapel
RÉGIE GÉNÉRALE : recherche en cours
CAPTATION / TEASER / PHOTO : Romain Vennekens
Né en 1989 à Copenhague, Thymios Fountas est un auteur, metteur en scène, comédien et dramaturge belgo-grec. Il est formé
à l’IAD (2013) en interprétation dramatique, où il participe à plusieurs courts métrages, et à l’INSAS (2015) en écriture (théâtre et
cinéma) sous le tutorat de Jean-Marie Piemme. Il y écrit plusieurs pièces courtes, ainsi que deux pièces longues : Sauvez Bâtard
et Ublo. Cette dernière pièce est créée par la Compagnie Canicule en août 2018.
En 2013, il rencontre la Clinic Orgasm Society sur le spectacle Pré où il est assistant à la mise en scène. Il crée avec elleux Das
Boot, un projet musical et performatif où il performe en tant que claviériste-choriste. Il joue également dans deux autres spectacles
de la même compagnie : Si tu me survis,… (2016) et George de Molière (2022).
Huit ans après la première version du texte, en avril 2023, il met en scène Sauvez Bâtard au Théâtre de Liège dans le cadre du
festival Émulation. Le spectacle reçoit le Prix Emulation du jury international et le Prix Coup de cœur des jeunes et le texte est
récompensé du Grand Prix des arts du spectacle décerné par l’Académie française de Belgique. L’influence des fictions sur nos
possibilités d’avenir guide sa recherche de créateur, proche de ses convictions écologistes et queer-féministes.
Originaire du sud de la France, le jeune comédien a joué son premier spectacle professionnel à l’âge de 17 ans avec Andy’s Gone, de Julien Bouffier, une adaptation libre du mythe d’Antigone dans un univers futuriste. Il reprendra le rôle dans l’adaptation de la pièce en web série en 2022. Entré à l’Insas en 2018 dans la section jeu, il fait ses débuts bruxellois dans Silent Disco de Gurshad Shaheman au Théâtre des Tanneurs en 2020. Il joue ensuite le premier rôle dans les moyens métrages «Sans Léa», de Louve Dubuc Babinet et «Les garçons dans l’eau» de Pawel Thomas Larue. En 2023, il incarne une intelligence artificielle dans le rôle principal du spectacle Étrange vallée» de Julia Alberolat Huet, qui lui vaut le prix Maeterlinck dans la catégorie Espoir. Il joue également dans «Play/Plaies» de Clara Bellemans et dans 2 projets de danse chorégraphié par Aimé Gaster.
Alix.ce Bisotto a une pratique artistique hybride. Après avoir fait des études de littérature et d’arts plastiques en France, iel se forme à l’art dramatique au conservatoire de Mons. Depuis sa sortie en juin 2021, iel est danseureuse dans la pièce chorégraphique Landfall d’Erika zueneli (prix Maeterlinck, meilleur spectacle 2023), acteurice dans Sauvez Bâtard de Thymios Fountas (Prix Emulation 2023). Iel participe au Lis moi tout 2024 sous la direction d’Emmanuel Dekoninck, Cathy Min-Jung et Justine Lequette.
Passionné.e par les questions d’identité, de la philosophie de la norme et militant.e intersectionnel.le féministe et queer, iel est particulièrement sensible à la visibilisation des minorités de genre, de race, de classe et iel lutte pour la déconstruction des rapports de domination.
Olivia Stainier a grandi à Bruxelles puis à Paris où elle a étudié la littérature et le théâtre. En 2016, elle intègre le Conservatoire Royal de Liège – ESACT. Depuis sa sortie d’école en 2020, elle travaille comme comédienne et dramaturge. Comme dramaturge, elle collabore avec Marthe Degaille (BETELGEUSE), Agnès Limbos (Les lettres de mon père), Camille Freychet et Maïa Blondeau (Y’a brûler et cramer). Comme actrice, elle a travaillé avec la compagnie flamande Ontroerend Goed (TM), la Clinic Orgasm Society (George de Molière), Ifeoma Fafunwa (Ecoute!) et Adeline Rosenstein (Laboratoire Poison). Elle a activé des performances dans l’art contemporain pour l’exposition Metaphoria III (Centquatre) et l’artiste Jonathan Monk (Palais de Tokyo).
Rive est scénographe et magicien.ne de formation. En 2020, iel fonde la compagnie Le brasier et crée un premier spectacle au croisement du cirque, de la danse et de la scénographie vivante. Mérydes est un poème visuel, une respiration entre un corps en apesanteur et des paysages lunaires en perpétuelle transformation. Rive se spécialise dans la conception de machineries de vol humain et de mécanismes magiques pour donner vie à des environnements mouvants et des créatures marionnettiques. Tout comme Alexandra Sebbag avec L’Intrusive, Rive aborde la scène par la plasticité. La magie est pour ellui un pivot pour articuler arts plastiques et arts vivants, mais également pour s’adresser aux corps des spectateurices, à leur tripes, en brouillant la perception du réel, les lois de la matière et de la physique. Iel développe sa pratique en tant que concepteur, constructrice et manipulateur pour la Cie Le brasier et de nombreuses autres compagnies de danse, cirque, marionnette et théâtre.Pour L’Intrusive, Rive participe à la conception de mécanismes donnant vie à la scénographie.
Cee Füllemann (né en 1983) est diplômé de la Haute école d’art et de design de Lausanne, ECAL et a obtenu un master en beaux-arts au San Francisco Art Institute, SFAI en 2012. Iel a reçu le Swiss Art Award en 2011 et le prix de la ville de Zürich en 2021. Travaillant à l’intersection de la performance et de la sculpture, Füllemann (CH/BE) s’intéresse à l’expérience des formes et des matériaux en tant qu’organismes vivants. Les œuvres collaboratives font partie de son processus créatif pour s’engager dans une transition fluide des nombreuses formes de la pensée collective, des négociations individuelles et met en évidence une économie de proximité qui résiste aux structures dominantes. Cee a récemment collaboré avec Yen Chin Lin à l’ICA de Londres, avec le collectif Alpina Huus à Arsenic Lausanne et Cabaret Voltaire Zürich, ainsi qu’avec Annia Nowak à Sophiensaele Berlin et Simone Aughterlony à Gessnerallee Zürich. Iel a également présenté de nouvelles œuvres sculpturales à Helmhaus Zürich, MCBA Lausanne et la galerie Stems à Bruxelles. Cee Füllemann vit et travaille actuellement à Bruxelles.
Zoé est maroquinière-sellière. Elle développe sa passion pour le cuir en se formant chez les Compagnons du Devoir. Elle travaille deux ans chez Hermès puis reprend une formation auprès d’un couturier spécialisé en cuir à Bruxelles et c’est à cette période qu’elle collabore pour la première fois avec Alexandra Sebbag. Toujours en Belgique, elle travaille quatre ans sur la rénovation des intérieurs de voitures de luxe, alliant grande exigence technique et esthétique sur des modèles emblématiques, allant des années 1950 aux plus récentes (Aston Martin, Triumph, Traction, etc.). Elle quitte la Belgique, voyage en Asie du Sud-Est et découvre de nouvelles cultures, esthétiques et savoir-faire. Actuellement installée dans le sud de la France, elle travaille en sellerie aéronautique. Son parcours lui a appris à allier tradition et innovation très visibles dans ses créations personnelles. Son goût pour les arts et le spectacle vivant la ramène régulièrement vers des collaborations au service de projets artistiques.
Iris Therasse (1994) est une compositrice, musicienne, productrice et instrumentiste née à Medellìn (Colombie,) et basée à Bruxelles (Belgique). Après un bachelier en philosophie (mineure en musicologie) à l’Université Libre de Bruxelles, elle entame des études de composition contemporaine au Conservatoire Royal de Mons/Arts2, dans la classe de Claude Ledoux. Elle se tournera ensuite vers la classe de Composition électroacoustique- acousmatique, où elle portera son intérêt plus particulier sur la composition multicanal, l’usage de la voix, ainsi que les questions esthétiques et politiques autour du field-recording (cf. La troisième chose, CRAWLING). Elle compose et performe de la musique en live pour la danse contemporaine (MadDoG, création 2024, tournée 2025, et FERAL, 2022 – deux pièces de Lydia McGlinchey), ainsi que pour le théâtre (travail en cours avec Adeline Rosenstein, création 2025). Forte de son expérience dans divers groupes de la scène bruxelloise (Bengal, Great White Death) elle est aujourd’hui active au sein de son duo de pop-expérimentale martyrX (Culte Agency, Intimate Club records, album à paraître au printemps 2025). Elle est également collaboratrice au studio ainsi qu’en live du chanteur et producteur Lazza Gio, et produit pour son collectif GenderPanik et ses artistes comme Le Talu.
Chorégraphe et danseuse, Ayelen Parolin vit et travaille à Bruxelles. Née en Argentine, elle arrive en Europe en 2000 et suit la formation exerce à Montpellier. Elle commence ensuite une carrière d’interprète qui l’amène à collaborer avec Mathilde Monnier, Jean-Francois Peyret, Mossoux-Bonté, Alexandra Bachzetsis, Mauro Paccagnella et Louise Vanneste. En 2003, elle entame une démarche personnelle avec un solo aux accents autobiographiques, 25.06.76 – en référence à sa date de naissance. Depuis lors, elle a créé une vingtaine de pièces parmi lesquelles les trios DAVID (2011) et Hérétiques (2014), le sextet Nativos (2016), le quintet Autóctonos II (2017), WEG, pièce pour neuf interprètes (2019) et, dernièrement, les trios SIMPLE (2021) et ZONDER (2023). Une œuvre résolument plurielle, protéiforme, jonglant volontiers avec les contraires et les équilibres instables ; une écriture au goût singulier aussi pour le collage de registres et de vocabulaires tous azimuts, histoire de mieux rejeter le lisse, l’univoque, le linéaire – et défendre le rugueux, le complexe, la multiplicité. Déjouer les impératifs de performance, assumer/afficher les vulnérabilités, les failles… D’autres enjeux récurrents dans le travail de cette artiste qui, depuis WEG, cherche à mettre concrètement la notion de plaisir au centre de ses processus. Outre ces créations, développées au sein de sa propre structure (RUDA), Ayelen Parolin est régulièrement invitée à signer des pièces pour des compagnies internationales, telles KNCDC – Compagnie nationale coréenne de danse contemporaine (2016), le Ballet national de Marseille (2017), Carte Blanche – compagnie nationale norvégienne de danse contemporaine (2019), le CCN – Ballet de Lorraine (2024). Depuis 2022, elle est en résidence au Théâtre National Wallonie-Bruxelles.
Diplômée de l’INSAS en 1987 – section réalisation radio télévision. Touche à tout dans le domaine des arts de la scène, Virginie Jortay a réalisé des spectacles de théâtre, des mises en voix et en espace, des décors sonores. Elle a collaboré à de nombreuses créations de danse et de cirque et a mis en place des spectacles musicaux pour la Fondation Yehudi Menuhin. Elle est intervenue comme consultante sur différents plateaux, tant pour la scène que la télévision. Enseignante à l’INSAS et à l’ESAC, elle a décidé en 2013 de mettre de côté sa pratique artistique pour diriger le cursus de formation supérieure en arts du cirque de l’ESAC à Bruxelles. Elle enchaîne la fin de son mandat avec la direction des études et de l’insertion professionnelle au CNAC de Châlons-en-Champagne. C’est en 2021 qu’elle publie son premier roman Ces enfants-là, aux Impressions Nouvelles. Depuis, elle décide de consacrer son temps à ses propres projets et retrouve le plaisir de ses activités artistiques passées. Toujours à l’écoute du temps et de ses urgences, Virginie Jortay, s’attèle aujourd’hui à l’écriture d’un second roman et renoue avec la mise en scène. Elle tisse de nouvelles collaborations, sonores, radiophoniques et littéraires, qui apparaîtront au fil de ces pages.
Contact : v.jortay@gmail.com
Rosanna Gangemi habite à Bruxelles et est philosophe de l’art, chercheuse, traductrice et essayiste. Elle a co-dirigé la revue internationale d’art DROME magazine et coordonné de nombreux projets artistiques et culturels. Elle a enseigné la théorie des images, l’art vidéo et les arts visuels contemporains à l’Université Paris-Est et à l’Université de Lille. Elle enseigne actuellement à l’Université Paris 8 l’art contemporain en relation aux SHS. La large question de « ce qui n’est pas donné à voir » l’interpelle sans cesse : elle achève une double thèse sur le regard chez l’écrivaine Marlen Haushofer et vient de donner un cycle de conférences à l’ISELP sur les figures de dos dans les arts, qui font suite à ses interrogations sur les inaudibles, sur l’esthétique du flou, sur les vérités cachées dans le photocollage politique et sur le corps absent dans le cinéma des frères Dardenne. Sa dernière parution est l’ouvrage HOME. Les sens d’une maison (PULM, 2023).
Laure Lapel est une metteuse en scène française qui vit et travaille à Bruxelles. Après un master en sociologie, elle entre à l’INSAS en mise en scène en 2015. En tant que metteuse en scène, elle explore les rencontres possibles entre théâtre et sociologie. Ses recherches partent d’un intérêt documentaire pour un territoire et son histoire : comment retranscrire la complexité d’un espace avec tout ce qui se voit et tout ce qui ne se voit pas : les rapports sociaux, matériels, de pouvoir, qui s’y jouent… Partant de documents (enregistrements, photos, archives), son travail visuel et corporel au plateau reste symbolique, suggestif, ouvert. Le public y est bien présent et invité à se questionner sur sa position. En 2022, elle met en scène une des pièces du Manx Cat Project, commande de la Compagnie Écarlate, à partir d’archives sur l’Histoire des Femmes. Dans La Place (Théâtre Océan Nord, 2022), trois comédiennes ré adaptent au plateau la parole de “piliers de bars” d’un quartier qui se gentrifie. Le projet connaît un certain succès dans la presse et se trouve nominé aux prix Maeterlinck de la critique 2023 en catégorie Mise en Scène. En avril 2025, elle crée L’Autre Projet (Théâtre Océan Nord, 2025) comme diptyque de La Place, se situant cette fois-ci du côté des urbanistes et architectes, explorant le dispositif d’une consultation citoyenne fictive.
Depuis 6 ans, elle met en scène chaque année les élèves d’Art d’Expression du Lycée Emile Max au Théâtre Océan Nord, dans des conditions de représentation professionnelles. Elle accompagne Jérôme Michez à la dramaturgie de Collusion, spectacle qui croise les parcours de livreurs et de cascadeurs, et qui ouvrira la saison des Halles de Schaerbeek en septembre 2025.
Alexandra Sebbag
Le réseau R.O.M – Residencies On the Move réunit des espaces de création et de diffusion travaillant en collaboration à la construction d’un réseau de résidences et de diffusion. Il a été créé en 2019 par La Balsamine (Bruxelles, Belgique), Le joli collectif – Théâtre Aire Libre (St-Jacques de la Lande, France) et le Grütli (Genève, Suisse). En 2023, ils sont rejoints par le Santarcangelo Festival (Santarcangelo di Romagna, Italie), le Théâtre Périscope (Québec, Canada), le Théâtre Prospero (Montréal, Canada) et en 2025 par le Reykjavik Dance Festival (Reykjavik, Islande).
Ce maillage repose d’abord sur le partage de nos expériences respectives et sur notre volonté de nous confronter à d’autres expertises d’accompagnements d’artistes, d’autres fonctionnements mais aussi de mutualiser nos moyens. En tant que « théâtres amis », nous invitons chaque saison des artistes à vivre et à travailler dans nos structures. Des moments de rencontres privilégiées qui permettent de créer du lien entre artistes et institutions, des opportunités de collaborations futures en lien direct avec le processus de création.