
La Petite dans la forêt profonde
Horreur
Fascinant

Dans ce conte de fées aux échos d’une implacable réalité, une petite fille devient la victime d’un roi, qui devient à son tour la victime d’une reine vengeresse. Mais quand hommes et femmes perdent tout, que font les dieux? Un récit dans une langue dure et envoûtante qui donne froid dans le dos, du théâtre d’objets qu’on ne peut s’empêcher de regarder avec horreur et une inexplicable fascination. Inspiré du mythe de Philomène et Procné, ce premier accueil au Carrefour d’une création venue de Grèce vous plongera dans un jeu d’échecs sanglant où l’immense côtoie le minuscule.




Crédits & Infos supplémentaires
Mise en scène Pantelis Dentakis
Sculpture Kleio Gizeli
Vidéo et lumières Apostolis Koutsianikoulis
Scénographie Nikos Dentakis
Costumes Kiki Grammatikopoulou
Musique Stavros Gasparatos en collaboration avec Yorgos Mizithras
Photographie Domniki Mitropoulou
Distribution Polydoros Vogiatzis et Katerina Louvari-Fasoi
Surtitres SuperTitles.gr
Traduction en anglais Ioanna Papakonstantinou
Technique Panagiotis Fourtounis
Communication Giorgia Zoumpa
Production Les Visiteurs du Soir, Black Forest Group, Polychoros KET, Neos Kosmos Theatre
Avec le soutien de l’Institut Français d’Athènes
« Lors de sa première visite au Festival Avignon, le metteur-en-scène grec Pantelis Dentakis a déjà remporté la première place ! La Petite dans la forêt profonde est un bijou singulier qui capture délicatement l’atrocité » – Rosita Boisseau, Le Monde, 24 juillet 2021
« Une performance théâtrale multimédia – surprise (…) Cette combinaison exceptionnelle des formes narratives et médias est indescriptible » – Matina Kaltaki, Kathimerini
« Les auteur et metteur-en-scène combinent le sombre de la tragédie grecque, le charme du conte de fées et l’étrangeté du Théâtre d’objets (…) une atmosphère d’horreur qui donne des frissons dans le dos dès le début » – Vincent Bouque, Sceneweb.fr, 24 juillet 2021
La petite dans la forêt profonde ressemble à une partie d’échec ténébreuse, où les pièces s’animent et les joueurs investissent la partie comme si son enjeu était vraiment la vie et la mort de chacun d’entre eux. Un microcosme imaginaire est créé, dont les personnages sont prisonniers; leur destin dépendant du dieu-animateur.
La pièce donne lieu à un dialogue entre plusieurs formes d’art. Les miniatures agissent au sein du décor produit par la projection vidéo; les comédiens leur prêtent leurs voix et leur donnent vie ; la caméra zoome sur les expressions et les détails des micro sculptures ; la musique complète cette ambiance de film d’horreur. Initialement, nous avons l’impression que les comédiens donnent vie aux miniatures. Cependant, graduellement, ces dernières donnent l’impression de devenir de plus en plus indépendantes et autonomes, se transformant en d’immenses créatures monstrueuses grâce aux effets de la projection cinématographique, tandis que les comédiens rétrécissent, paraissant de plus en plus faibles et petits.
Grâce à divers outils, un narratif simultané se créé à partir de sources variées ; comme si chaque mode d’expression artistique racontait cette histoire tragique à sa propre façon ; comme si l’on jouait non pas l’intégralité, mais seulement certaines des notes de la partition, en imaginant la pièce telle une composition musicale, et chacun des arts, comme un instrument différent de l’orchestre. Chaque mode artistique constitue une entité distincte et pourrait, à lui seul, raconter l’histoire, partiellement. Mais chacun des arts impliqués ne fait pas que conter une histoire. Chacun d’eux crée un champ transcendantal, poétique, où le public, grâce à son imagination, finit
par rajouter sa propre mélodie à l’ensemble, complétant ainsi l’univers du drame.
L’Incontrôlable se situe au cœur de la pièce. Quelle que soit l’étendue des efforts prodigués par les héros pour déterminer le cours des événements, la Vie prend ses propres décisions souveraines. Comme le dit si bien le Roi accablé, peu avant de se transformer en oiseau: ‘Nos projets sont toujours contrariés. Nous croyons régir les phénomènes, mais ce sont eux qui nous piétinent.’ Et cependant, le fait justement d’admettre que les choses nous échappent — malgré leur aspect effrayant et douloureux — est en même temps source de libération.
Cette pièce est la synthèse artistique du théâtre, de la micro sculpture, de l’art vidéographique, du cinéma et de la musique. Les protagonistes du spectacle sont de petites sculptures représentant les cinq personnages de la pièce : la Petite, le Roi, la Reine, la Vieille Dame et le Fils.
Les deux comédiens donnent voix aux miniatures au travers de microphones, ils les déplacent dans l’espace, mais en même temps ils interagissent, s’identifiant aux personnages de l’histoire. Ils changent de rôles constamment ; passant de celui de narrateurs à celui de comédiens, de celui d’animateurs à celui de souffre-douleurs.
Le décor de la pièce consiste en une construction en double-écran où les zones environnantes, au sein desquelles les miniatures agissent (la forêt, la bergerie, le palais, le jardin, etc.) sont projetées par l’intermédiaire de créations vidéographiques artistiques.
En même temps, en arrière-plan (au-dessus et derrière les comédiens), une version élaborée de ces créations artistiques vidéographiques est projetée, incluant les miniatures, jouant avec le montage et les différentes prises de vues, en faisant la mise au point sur les visages, les corps et les détails des sculptures miniatures.
L’environnement sonore joue ici un rôle essentiel. La musique et les sons sont omniprésents pendant la représentation, accentuant cette sensation d’anxiété, dans une ambiance menaçante.
Acteur grec, Polydoros Vogiatzis vit et travaille en France et en Grèce.
Dans son pays, il a déjà travaillé au théâtre avec Yannis Houvardas, Anestis Azas, Dimitris Tarlow, Bijoux de Kant et plusieurs autres metteurs en scène parmi les plus importants, et ce sur les scènes les plus prestigieuses comme le Théâtre National d’Athènes, le Théâtre Antique d’Epidaure, le Théâtre Hérode Atticus, le Pallas… Au cinéma il a travaillé avec Panos Coutras, Sotiris Tsafoulias, Basile Doganis, Georges Drivas, Costa Gavras entre autres.
En France, il a joué aux côtés de Charlotte Rampling, Lambert Wilson, Nicole Garcia, Julia Migenes entre autres ainsi qu’au Théâtre du Soleil (Mataroa, la mémoire trouée, mise en scène d’Hélène Cinque en 2014). Au cinéma il a tourné avec Jean-Pierre Bacri, Nicole Garcia, Fanny Ardant, Marion Cottillard, Karin Viard entre autres, et dirigé par David et Stéphane Foenkinos, Nadir Moknèche, Brigitte Rouan, Nicole Garcia, Agnès Jaoui entre autres.
Katerina est née le 28 juin 1990 à Athènes, Grèce.
Elle est diplômée de l’American College of Greece, de la faculté de droit de l’Université Démocrite de Grèce et de l’école d’art dramatique « Praxis 7 » d’Athènes. En parallèle, elle a étudié le piano classique, la théorie de la musique, la phonétique et le solfège.
Katerina évolue en tant qu’actrice dans le théâtre indépendant athénien et joue notamment dans La Petite dans la forêt profonde, dans l’Othellos de KET, au théâtre Karolos Koun dans Pests, dans Bios, explorez la culture urbaine et dans Nordost au Studio Mavromichali.
Elle intervient en tant qu’actrice et dramaturge dans Αnger, la révolution du canapé-partie # 2, dans Clouds de Bios, explorez la culture urbaine au théâtre de Neos Kosmos, dans Αnger, la révolution du canapé- partie # 1 au théâtre Epi Kolono et dans Miss Julie au théâtre Epi Kolono. À l’écran, Katerina a collaboré avec le danseur et chorégraphe Yannis Nikolaidis, le réalisateur Dimitris Chalkiadakis, le photographe Dimitris Mavrophorakis, le directeur de la photographie Peter Nikoltsos etc.
Ces dernières années, elle a participé à plusieurs séminaires et ateliers sur le théâtre, la danse contemporaine et classique, la jonglerie, le butô, le jeu et l’improvisation devant et derrière la caméra. Elle pratique au niveau professionnel la Capoeira depuis 2010 et participe à des séminaires et ateliers dans toute la Grèce sur la Capoeira traditionnelle et contemporaine, l’acrobatie et le mouvement inspirés de la Capoeira et de la culture afro-brésilienne. Katerina a également enseigné aux enfants, aux adolescents et aux personnes handicapées et a organisé des événements publics en collaboration avec la Fondation Stavros Niarchos, la municipalité d’Athènes, Nea Smyrni et Kallithea, Best Buddies Grèce, etc.
Katerina parle anglais, grec et français. Elle est également co-fondatrice du groupe Black Forest.
Pantelis Dentakis est diplômé avec mention de l’École d’art dramatique du Théâtre national grec (1999).
En tant qu’acteur et metteur en scène, il a travaillé avec le Festival d’Athènes et d’Épidaure, le Théâtre national de Grèce, le Théâtre du Soleil, le Megaron – The Athens Concert Hall, la Fondation Stegi-Onassis, le Greek Art Theatre – Carolos Koun, le Théâtre Neos Kosmos, le Théâtre des Cyclades, le Théâtre de Poria, etc.
En tant qu’acteur, il a collaboré avec des réalisateurs importants comme Lefteris Vogiatzis, Ariane Mnouchkine, Katerina Evaggelatos, John Todd, Thomas Moschopoulos, Vaggelis Theodoropoulos, Stamatis Fasoulis, Maya Limberopoulou, John Leontaris, Dimitris Tarloou, etc.
Pantelis a joué dans plusieurs représentations comme Blue Jasmin de Woody Allen, Aias d’Euripide, Ekklisiasouses d’Aristophane, Cités à la dérive de Stratis Tsirkas, The Hothouse de Harold Pinter, The Interest de Dimitris Demetriades, Mataroa, la mémoire trouée d’Ariane Mnouchkine et Helen Cinque, Babyloniaby de Byzantios, The Mandrake de Niccolo Machiavelli, Motortown de Simon Stephens, The Possessed de F. Dostoyevsky, Macbeth de William Shakespeare, Acharnians de Aristophanes, Woyzeck de G. Büchner, The lieutenant of Inishmore de M. MacDonagh, Peer Gyntby Ibsen de Henri Ibsen, Édouard II par Christopher Marlowe, etc.
Il a réalisé de nombreuses pièces comme La petite dans la forêt profonde de Philippe Minyana, Cyclopes de Euripides, Penthesilea de Heinrich Von Kleist, The Eyes de Pablo Messiez, Two Gods de Lenos Christides, The Cherry Orchard d’Anton Chekhov, Mister Cunt de Lena Kitsopoulou, The Author par Tim Crouch, The Mandrake par Niccolo Machiavelli, Mon bien-aimé Herbert par Herbert Achternbusch, Tous les champignons mangés, bien que certains une seule fois par Hervé Le Tellie, Almanach de Marianna Kalbary, King’s Clown country de Simela Mesveliani, Célébration de Nourian par Volker Ludwig, Ne soyez pas payé, ne payez pas par Dario Fo, etc.