Hewa Rwanda, lettre aux absents
Émouvant
Musical

Dans cette lecture-récit bouleversante, Dorcy Rugamba adresse une toute dernière lettre à ses proches, morts dans le génocide de 1994. L’auteur-interprète en profite pour raconter une vie finalement bien paisible, où l’amour, la foi, les désillusions et le temps battent le rythme des relations qu’on croyait éternelles. Accompagné sur scène par Majnun et le doux son de sa guitare, Rugamba nous berce de sa poésie et des paysages de sa terre natale. Il s’agit de la deuxième participation de Dorcy Rugamba au Carrefour, après avoir collaboré à l’écriture et à l’interprétation
de Rwanda 94 présenté en 2001.





Infos supplémentaires
« Dorcy Rugamba dresse dans ce récit admirable, sobrement métaphysique, un tombeau aux siens » – Télérama
« Un texte bouleversant. Si cet engagement pour écrire la mémoire d’une tragédie est collectif, le texte tira sa force parce qu’il est intensément personnel, intime. » – Le Figaro littéraire
« Dans ce magnifique texte où les morts sont si vivants, l’auteur propose une méditation splendide sur la perte brutale des aimés, sur la manière dont ils continuent à vivre en nous » – La Croix
Auteur, acteur, danseur et metteur en scène rwandais. Premier prix d’art dramatique du Conservatoire Royal de musique de Liège, Dorcy Rugamba a d’abord été formé aux arts de la scène par son père Cyprien Rugamba, écrivain, chorégraphe, compositeur et conservateur de Musée. Installé entre Bruxelles et Kigali, Dorcy Rugamba a coécrit en 1999 la pièce Rwanda 94 et a fondé en 2001 à Kigali les Ateliers Urwintore, un espace de création contemporaine. Il a mis en scène en 2005 L’Instruction, une pièce de Peter Weiss sur le procès des responsables d’Auschwitz. Dorcy Rugamba est aussi l’auteur de la pièce Bloody Niggers, une fresque sur la violence de masse aux accents césairiens, produite par le Théâtre National de Belgique et qui a tourné à partir de 2007 en Europe et en Afrique. En 2012, il fonde à Kigali Rwanda Arts Initiative, un centre d’art dédié aux entrepreneurs culturels. En novembre 2018, il monte à Hambourg un spectacle chorégraphique afrofuturiste, Planet Kigali. En avril 2019, il écrit et monte à Kigali pour la cérémonie officielle des 25e commémorations du génocide des Tutsi un opéra intitulé Umurinzi. En mars 2020, il crée au Théâtre National de Belgique,
Les restes suprêmes, un spectacle sur le patrimoine africain des musées européens. En octobre 2020 au Théâtre du Châtelet à Paris, il entame une collaboration avec Abderahmane Sissako pour la mise en scène de l’opéra Le vol du Boli sur une musique de Damon Albarn. Il présente au Festival d’Avignon en 2021 Liberté, j’aurai habité ton rêve jusqu’au dernier soir, écrite et jouée par Felwine Sarr. En mai 2022 il créé parmi les projets spéciaux de la Biennale de Dakar, la version plastique et performative des Restes suprêmes. En février 2024, il crée avec l’équipe de Rwanda Arts Initiative la Triennale de Kigali dont la première édition s’est tenu du 16 au 25 février. Le 13 mars 2024 il sort aux Éditions J.C.Lattès son livre HEWA RWANDA, une lettre aux absents, un récit consacré à sa famille.
Majnun est un artiste tout simplement charismatique et inspiré. Son nom qui signifie « le fou » en arabe est un choix délibéré. Car la folie, nous dit-il, est son espace de liberté, dans lequel il peut explorer le fond de son âme. Originaire du Sénégal, il a grandi dans un environnement où l’art était omniprésent. La musique, le théâtre, la littérature sont des disciplines qu’il côtoie dès son plus jeune âge. Il fera ainsi ses premiers pas dans le hip-hop. Mais la rencontre avec la guitare fut le vrai point de départ d’une quête, qui l’emmena plus tard, à devenir multi-instrumentiste. Il s’évertue au fil des années à mûrir un art résolument éclectique, en cohérence avec sa condition nomade. L’Afro-beat, le jazz, la funk, la transe ou encore les musiques latines, sont aujourd’hui les différentes couleurs qui composent sa fresque musicale. Sa voix révèle l’imaginaire riche qui l’habite. Elle nous dit aussi, avec une sincérité et une émotion juste, l’incroyable épopée qu’est cette vie humaine qu’il ne cesse de nous conter… Doté d’une riche expérience scénique, il produit et réalise son premier album en 2015, et participe aussi à de nombreuses collaborations artistiques. En 2019, après dix-neuf années passées en France, Majnun a organisé avec son band The Black-Magic Sofas Sofas une tournée en Afrique de l’ouest. Le Bénin, le Mali, et le Sénégal, ont été les étapes de cette tournée intitulée le « Decolonial Tour ». Un retour aux sources, pour ce nomade de la musique. Mais aussi, l’occasion d’enregistrer en live, son nouvel album «Mandigo’s Fight» signé chez le label sénégalais WOTI. Et dans lequel il est question de décolonialité. En effet l’artiste a choisi cette fois, de nous parler à partir de son pays d’origine.