Au jardin des Potiniers
Inusité
Immersif

Retrouvez-vous littéralement en plein milieu d’un petit monde féérique dans cette co-création franco-belge et québécoise. Plongez dans un spectacle-jardin, un théâtre-paysage sans paroles et pour tous les âges, qui vous enchantera par ses représentations miniatures de glissements de terrain, de fonte des glaces, d’éclosions de fleurs et autres merveilles naturelles. La tête émergée au-dessus de la maquette, vous deviendrez les pierres vivantes de cette expérience botanique où chacun.e possède sa propre perspective, le visage à quelques centimètres de la magie.



Crédits & Infos supplémentaires
Direction artistique et manipulation Gabriel Charlebois-Plante, Odile Gamache
Direction technique et manipulation Julien Boisvert
Manipulation Jérémie Desbiens, Maude Arès, Pénélope Dulude de Broin
Direction générale Emilie Martel
Production et création Ersatz, Création dans la Chambre
Coproduction Théâtre Nouvelle Génération – CDN de Lyon
Soutiens Théâtre Aux Écuries – Montréal – Canada, La Serre – Arts Vivants – Montréal – Canada, Montévidéo – Marseille, Centre Wallonie-Bruxelles – Paris, Le Carreau – Scène Nationale de Forbach et de l’Est mosellan Soutiens financiers Fédération Wallonie-Bruxelles, Wallonie-Bruxelles Internationale, Région Grand Est, Conseil des Arts du Canada, Institut Français, Bureau International
de la Jeunesse, Commission internationale du théâtre francophone.
« Entre émerveillement et poésie » – Bulles de Gones
« Une magie visuelle et sonore qui opère à quelques centimètres de leur visage » – Caroline Sicard, Tribune de Lyon
« Une approche sensible, qui privilégie l’émerveillement et la contemplation aux grands discours ; une merveilleuse leçon de choses. » – Grains de sel
Notre spectacle propose au public une immersion contemplative à l’intérieur d’un territoire où se construit une botanique inventée. Concrètement, les spectateur•rices sont invité•es à s’installer à l’intérieur d’un paysage fabriqué, devenant les roches de ce territoire, la tête émergée, le corps sous la maquette. C’est donc à l’échelle miniature que la magie s’opère, chaque personne ayant sa propre perspective sur ce monde qui évolue à quelques centimètres de son leur visage. Cette approche nouvelle du cadre scénique permettra
une intimité singulière, entre le public, l’œuvre et les fabricant•es du spectacle. Ce projet, qui se veut une initiation à la performance numérique et au langage scénique contemporain pour le jeune public et la découverte d’une contemplation dynamique pour les adultes, se sert de manière ludique de la métaphore d’un jardin en proie à la sécheresse pour éprouver de manière sensible l’évolution cyclique d’un microcosme.
Au jardin des Potiniers est un spectacle à la fois immersif et intime destiné à tous les publics. En assistant à la représentation, le•a spectateur•ice accepte qu’iel aura un rôle relativement actif dans le spectacle. Il fera partie de pierres disposées dans le paysage, témoin immobile du passage du temps sur le vivant. Se hissant à travers les trous de la table, iel découvre un paysage encore vierge où la géologie et la végétation sont transposées à travers un artisanat fragile où la vie s’activera peu à peu jusqu’à foisonner et disparaître. Nous voulons sensibiliser nos visiteur•euses, grâce au jeu de la construction et de la déconstruction de l’espace et de ses êtres endémiques, au fait que le monde tel qu’on le connait est appelé à changer drastiquement. De manière ludique et interactive, nous proposons une invitation à la curiosité et à poser un regard sur la beauté ambiguë de la transformation et de l’éphémère. Une des dynamiques scéniques les plus révélatrices est le changement de point de vue implicite dans la disposition du public. Cette disposition amène le•a spectateur•ice dans une contemplation renouvelée puisque les distances semblent s’agrandir, les mouvements tantôt subtils deviennent des ères de changements géologiques intenses, l’état de contemplation s’active d’une manière dynamique. La structure est pensée pour une immersion totale de chaque personne ; intégrée dans la scénographie, elle peut ainsi éprouver un point de vue spécifique et inhabituel sur le spectacle avec un système son intégré dans la structure, des objets numériques mouvants et les interprètes à quelques centimètres du visage, des matières et des odeurs qui rappellent la nature tout en la transposant dans un imaginaire onirique.
L’action dramatique est concentrée sur la naissance, la reproduction, l’évolution, la mort et la survivance de végétaux fictifs. Loin de s’enfermer dans un discours moralisateur sur l’écologie, nous nous intéressons aux comportements d’organismes qui construisent notre monde en nous donnant une atmosphère, mais qui sont souvent ignorés : les plantes. S’inspirer du comportement des plantes, c’est s’intéresser au vivant, dans une perspective plus globale que l’humain. C’est ouvrir un univers poétique “non-anthropocentriste”.
Nous créons un dispositif qui impose une temporalité différente ; comme nous aimons l’appeler, un temps des pierres, qui laisse place
à la contemplation et à l’émerveillement face à des choses simples. Ce temps propose un regard neuf sur ce qui agit devant le.a spectateur.rice; l’artiste Pierre Meunier en parle très bien sous l’appellation du regard idiot : « Poser un simple regard d’idiot sur le monde pour en chercher la splendeur et en trouver la danse suppose en effet une recherche complexe, ce qu’on pourrait nommer la fabrique d’une contemplation. […] Ce geste pourrait se définir comme une tentative de réinvention de la splendeur du monde.
Le dispositif scénique se compose de six modules, pensé pour être installé sur des scènes de spectacle mais également dans des galeries, des musées, des salles polyvalentes pour aller à la rencontre des publics. Chacun des modules perforés de cinq cercles permet à cinq spectateur•rices d’y introduire la tête de manière à faire leur apparition à la surface de la maquette géante pour ainsi gagner un point de vue unique sur le déroulement du spectacle qui progressera simultanément à plusieurs endroits du paysage. Chacun des postes d’observation est surmonté d’un rocher en mousse qui couvre en partie la tête de manière à intégrer visuellement les visages des autres spectateur•rices qui se trouvent en perspective. Cette forme permet une relation de proximité entre l’interprète et le public, l’interaction suscitée est un ressort de jeu pour l’interprète qui intègre cette dimension dans sa chorégraphie gestuelle.
Ce jardin numérique et bricolé fait sentir les cycles du vivant ; le trajet de la performance développe d’un point de vue visuel et sonore des tableaux tels que la fonte des glaciers, la création des montagnes, la pollinisation des plantes, l’assèchement du territoire et la formation de nouvelles espèces et végétaux. Le choix des matériaux suscitant la transposition ludique et sollicitant l’imaginaire est orienté en vue de rebâtir un microcosme sur les rebuts de notre monde (mousses agglomérées, moteurs récupérés, bois MDF …)
Pour créer une expérience immersive totale, nous faisons appel à un équilibre délicat entre l’artisanat et l’art numérique. Notre monde se traduit par une topographie organique peuplée de végétaux articulés ou mécanisés qui prendront part au spectacle en s’activant à des moments précis. Les objets sont animés soit par la main des manipulateu•rices de plateaux au travers de mécanismes artisanaux, soit par différents types de moteurs, des micro-souffleries, montés sur microcontrolers type Arduino. De petites enceintes sont réparties partout sur la surface afin de créer des jeux sonores complexes grâce à une spatialisation qui recrée l’intimité acoustique riche et foisonnante que l’on peut retrouver dans la nature. Aux oreilles du•de la spectateur•ice en immersion est offert le déploiement et la
décadence cyclique d’un écosystème inédit.