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Maison de la littérature
John Wildon découvre de curieux singes en l’an 2000. D’autres visitent ensuite la clairière : musicien, fillette, philosophe, messager, jusqu’à la femme sans âge. Associés au rituel que vit le couple de primates, ces personnages donnent naissance au culte des singes bariolés. L’humanité est en déclin, peut-être, mais selon les adeptes du culte, c’est pour le mieux. La clairière, un mix savant de lecture, de musique et de lumière pour quatre interprètes.
Adaptation par l’auteur (Bernard Gilbert) de son roman Les singes bariolés.
Lecture Valérie Laroche et Patric Saucier
Musique Miriane Rouillard et Martien Bélanger
Lumière Caroline Ross et Éric Gagnon
Texte et mise en scène Bernard Gilbert
Direction de production Cassandra Duguay
Production Pôles magnétiques art et culture
Coproduction Maison de la littérature (ICQ)
Né en 1958, Bernard Gilbert vit et travaille au Québec. Il partage son temps entre Ste-Pétronille, île d’Orléans, et Sherbrooke, en Estrie. Il oeuvre depuis plus de 40 ans dans le domaine des lettres, des arts et de la culture, surtout à Québec.
Pendant ses études au Cégep, lors d’un de ses premiers cours de poésie, il a le coup de foudre pour la littérature. C’est par la littérature et l’écriture qu’il est venu aux arts et à la communication. Il obtenait en 1980 un baccalauréat de l’Université Laval en Études françaises. Depuis, il a publié quatre romans, dont Les singes bariolés ou le déclin de l’espèce humaine (Québec-Amérique, avril 2021), grande fable primée qui se déroule sur mille ans et sur tous les continents. Ce texte a gagné le Prix Aurora Boréal 2022 du meilleur roman en littérature de l’imaginaire. S’ajoutent deux livres de poésie et deux ouvrages sur la ville Québec avec le photographe Claudel Huot. Il a publié aussi trois documents, qu’il appelle des « essais documentaires », sur les opéras d’Ex Machina mis en scène par Robert Lepage. À l’automne 2013, il publiait d’ailleurs aux éditions L’instant même : Le Ring de Robert Lepage, une aventure scénique au Metropolitan Opera, sur le processus de création et de développement de la production new-yorkaise de L’Anneau du Nibelung, de Richard Wagner, entre 2006 et 2012.
Bernard Gilbert est aussi un gestionnaire culturel de premier plan. Son premier emploi est comme disquaire (1977), avant d’être libraire pendant six ans. Il collabore à la radio de Radio-Canada et à CKRL MF, radio communautaire qu’il dirige de 1985 à 1987. En 1989, il devient directeur général du Théâtre Périscope avant de fonder (1991) le Carrefour international de théâtre de Québec, dont il est directeur général jusqu’en 1998. À titre de consultant pigiste, il a collaboré à la programmation d’événements d’envergure : Printemps du Québec en France (1999), centenaire de l’Orchestre symphonique de Québec (2003), Feria internacional del libro de Guadalajara (Mexique, 2003), 400e anniversaire de Québec (2004-06). De 2004 à 2013, il assure la direction de production des opéras d’Ex Machina mis en scène par Robert Lepage. L’Institut Canadien de Québec le nomme ensuite à la direction de la Maison de la littérature et du festival Québec en toutes lettres (2013 à 2017), qu’il dirige lors de son ouverture. Puis, jusqu’en 2021, il a été le premier directeur général et de la programmation du Diamant, lieu de diffusion et de création en arts scéniques inauguré avec succès à Québec en 2019. Depuis 2021, il a repris du service comme consultant au sein de Pôles magnétiques, art et culture, firme dont il est vice-président.
Il a siégé sur le conseil d’administration d’une douzaine d’organismes culturels à but non lucratif. Pour sa contribution aux relations France-Québec, il a été fait Chevalier des arts et des lettres de la république française en 2019.
Diplômée de l’École de Danse et du Conservatoire d’art dramatique de Québec, elle a joué dans plus d’une cinquantaine de productions sur les scènes de la région en plus de nombreuses tournées au Québec, au Canada et en Europe.
Elle reçoit de nombreuses nominations pour son travail dont celle de Révélation de l’année au Gala des Masques, celle d’interprétation féminine aux Prix de la critique par l’Association québécoise des critiques de théâtre, une nomination pour le Prix Janine-Angers, ainsi que deux nominations pour le Prix Paul-Hébert.
Elle participe à de nombreux évènements littéraires dont la lecturespectacle du roman Ta mort à moi de David Goudreault, enregistrée dans le cadre de l’édition 2020 du festival Québec en toutes lettres. Elle prend part également à la lecture de correspondances entre une autrice basque et l’auteur québécois Jean Désy dans le cadre de Québec en toutes lettres 2021.
Elle est membre fondatrice de la compagnie de création Les Nuages en Pantalon, qui crée des spectacles jeunesses et adultes. Sa voix est également entendue dans plusieurs stations radio et télévision du Québec.
Comédien, auteur et metteur en scène. Il revient de France où il a créé son nouveau spectacle : Les Yeux dans le dos, un texte aux frontières des mémoires et de l’Alzheimer. Son premier spectacle solo : Le Boxeur, lui avait attiré les éloges tant à Paris qu’au Québec. Comme dramaturge, il remporte en 2006 un prix SACD pour Deux semaines après l’éternité. Il mérite en 2015, à Québec, le Prix Paul-Hébert pour son rôle de Big Daddy dans La Chatte sur un toit brûlant.
Miriane et Martien travaillent de plus en plus ensemble. Sans restriction, ni crainte d’être jugés par leurs pairs, ils appareillent un arsenal d’instruments acoustiques, électriques et numériques duquel jaillit ce qu’ils appellent leur « fumier sonore », un inouï fertilisant nécessaire au jardinage musical. Leur objectif premier est de toujours soutenir l’histoire, d’être au service du spectacle, quitte à ce que la musique soit plus discrète que grande… quoiqu’ils n’empêcheront pas à leurs flonflons d’être grandioses ou sous les feux de la rampe lorsque le récit le commandera.
Instruments, équipement et patentes
Les musiciens possèdent une panoplie de cochonneries hi-techs et lo-techs accumulées depuis trois décennies, mais il leur faut toujours en accumuler plus. Ce projet en fait foi. L’emploi non-orthodoxe de pédales d’effets, normalement destinées au traitement vocal, utilisées dans le présent projet pour transformer les timbres de certains instruments de percussion… est une découverte absolument fabuleuse, rien de moins. Miriane « apprivoise » aussi un instrument à vent inimitable et sans pareil, le Maïkotron, pure invention du musicien et facteur d’instrument Michel Côté, alias Lascar Féru.
Miriane Rouillard joue d’un instrument à vent depuis l’enfance; est expulsée du Conservatoire de Québec à 12 ans; admise aux programmes Musique classique et Arrangement jazz du Cégep Saint-Laurent; poursuit au Programme de conception sonore assistée par ordinateur du Cégep de Drummondville; puis obtient un premier Prix au Conservatoire Royal de musique de Mons en Belgique en composition électroacoustique. Virtuose de la flûte traversière, elle échantillonne et bidouille aussi tous les sons qu’elle perche afin de composer des musiques originales et de concevoir des bandes sonores, notamment pour plusieurs des parcours Où tu vas… du Carrefour international de théâtre de Québec et pour de récentes pièces du Théâtre Humain du dramaturge et acteur américain Kevin McCoy. Miriane contribue à de nombreuses créations en milieux littéraire, muséal, théâtral, la scène rock, le cinéma, la danse, les arts visuels, etc.
Sapiens sans dieu, musicien autodidacte, guitariste hétérodoxe, improvisateur et compositeur, Martien Bélanger conçoit, joue et produit des musiques originales pour à peu près toutes les formes d’art. En 2001, Robert Lepage lui confie la direction musicale de Die Dreigroschenoper Songspiel, version originale allemande de l’Opéra de quat’sous dans laquelle il est aussi l’un des dix musiciensacteurs-chanteurs, une aventure qui se transforme en une nouvelle création, The Busker’s Opera, présentée par Ex Machina un peu partout jusqu’en 2008. Depuis, il a refaçonné l’oeuvre de Gainsbarre en tant que « dictateur musical » de Cabaret Gainsbourg, pièce de Pupulus Mordicus ayant obtenu la bénédiction de Jane Birkin; il a été récompensé, avec son éternel complice Frédéric Lebrasseur, du Prix Bernard-Bonnier pour la musique de Les Enrobantes, au Théâtre du Trident; il a composé et produit les musiques originales de Cranbourne et d’Assume, deux spectacles solo de Fabien Cloutier; et il a signé la musique de Constituons!, l’ambitieuse pièce de Christian Lapointe, lequel a suivi la rédaction de la constitution du Québec par de réels citoyens choisis au hasard. Martien est présent sur la scène rock aux côtés de Keith Kouna depuis 2009. Il est également directeur artistique de la Ligue d’impro musicale de Québec, la plus vieille au monde, qu’il a cofondée en 1999.
Conceptrice d’éclairage, scénographe diplômée en 1991 et artiste multidisciplinaire, Caroline Ross crée avec la lumière. Elle consacre aussi une part de son travail à la recherche qui soutient sa création et son innovation de scénographie lumineuse. Son travail personnel est présenté dans plusieurs événements internationaux, dont la Quadriennale de scénographie de Prague en 2003. Invitée avec d’autres artistes internationaux à concevoir pour l’événement, elle et ses collègues signent l’installation immersive The Sight Tower. Elle a collaboré comme conceptrice d’éclairages à la création de plus de 250 productions de théâtre, de danse et de musique auprès de plusieurs metteurs.res en scène, dont Pol Pelletier, Brigitte Poupart, Alice Ronfard, Stéphane Crête, Frédéric Dubois, Martine Beaulne et Martin Genest. Elle conçoit aussi la lumière pour des expositions nationales et internationales qui ont été récompensées de plusieurs prix et elle est aussi récipiendaire du FÉLIX du meilleur concepteur d’éclairage de l’année 2015 à l’ADISQ.
Éric Gagnon a étudié les arts visuels à l’Université Laval. Bien qu’il se soit rapidement tourné vers la vidéo comme moyen privilégié d’expression, il conserve une pratique artistique multidisciplinaire en menant de concert une carrière de musicien, de vidéaste et de peintre. Tout au long de son trajet, il a occupé le poste de directeur artistique de La Bande Vidéo : un centre en art médiatique. Il a été le président du CQUAM (un organisme voué à la défense des droits des artistes en art médiatique), a présidé le C.A. de la coopérative Méduse et a été chargé de cours à l’UQAC. Tout en menant ses propres projets artistiques personnels, il a participé à plusieurs autres projets à titre de concepteur vidéo et audio. L’image et ses potentialités sont au centre des préoccupations plastiques d’Éric Gagnon. Ses oeuvres ont connu une large diffusion internationale, notamment en France, en Australie, au Mexique, en Hongrie, en Allemagne et au Japon ainsi que dans la plupart des événements au Québec et au Canada. Éric Gagnon cherche à renouveler l’usage de l’image et pose son regard, dans sa pratique artistique, sur les multiples dimensions de l’espace : l’espace vu, l’espace entendu et l’espace senti.
Cassandra a complété sa formation en Production à l’École nationale de théâtre après avoir obtenu son baccalauréat en théâtre à l’Université Laval. Elle fait de la direction de production, de l’assistance à la mise en scène, de la régie et de la direction technique. Le théâtre lui permet de faire un travail de création artistique collaboratif et multidisciplinaire, présent autant dans les arts de la scène que dans les festivals qu’elle affectionne particulièrement. Elle a participé à la création de plusieurs spectacles autant en danse, en théâtre que dans des festivals (Danse K par K, Festival Jamais Lu Québec, La Messe basse, les collectifs Nous sommes ici et Wolfe, le Théâtre Astronaute/Astronaut Theater, Les Malchaussées-Gumboots, Carrefour international de théâtre). Depuis 2019, elle est membre de la compagnie Parabole à titre de directrice de production et directrice technique, autant pour les pièces de théâtre que les projets numériques (baladodiffusion et adaptation numérique d’une pièce de théâtre). Elle est également adjointe de production au Diamant, lieu de diffusion des arts de la scène à Québec.
L’ICQ remercie Hans-Jürgen Greif pour son don à la Maison de la littérature.